Chapitre 2

7.1K 208 22
                                    

JUILLET 2018



[SAMIR : On est en bas ]

J'attrape en vitesse mon sac à main et me rue dans les escaliers pour rejoindre mes amis en bas. Je me dépêche en sachant qu'ils ont l'habitude de m'attendre, garés à un endroit qui gêne le passage, justement pour que j'aille plus vite. J'ai déjà reçu des messages du concierge de ma résidence pour que ce genre de chose ne se reproduise plus. Flemme d'en avoir d'autre.

Je monte donc rapidement dans la Golf de Mehdi et frappe dans les mains de ses occupants en guise de bonjour.

- Alors, c'est quoi le plan ? Demande Samir une fois que son frère s'ést engagé sur la route.

- Y a pas de plan. Juste on va chez Pauline passer une partie de la soirée.

- Eh ! J'savais pas qu'on allait chez la pute ! Fallait le dire aussi, se plaint Yacine.

- Arrête, l'insulte pas comme ça, je réponds en lui frappant l'épaule.

- Bah c'est une pute c'est pas d'ma faute.

- Tu dis ça parce qu'elle t'as recalé, vieux mec, ricane Samir.

- Non mais vas-y toujours habillée comme une timp, elle passe son temps à bouger son cul et elle fait la désirée.

- Bah c'est pas une pute pour autant.

- Bref, on doit rester longtemps ? Demande Mehdi avec son air d'ours mal léché.

- Comme on veut. Si ça se passe bien, pourquoi pas. Si ça se passe mal on rentre et puis voilà.

- Toujours tu nous traînes dans tes bourbiers...

- C'est pas un bourbier Yacine. C'est une soirée organisée par une copine à moi que vous connaissez. Y aura pas mal de monde qu'on connaît pas à ce que j'ai compris et j'ai pas envie d'être solo.

- On est tes bouche trou quoi.

- Non, mais disons qu'amener les filles avec moi aurait été dangereux.

- Ouais, donc on est tes bouches trou.

- Si tu veux, mais t'es largement mon préféré Samsam, je lui réponds accompagné d'un clin d'œil.

-Quoi ? Comment ça c'est pas moi ?

Je lève les yeux au ciel pour toute réponse. Les deux frères étaient à l'avant et je me retrouve donc sur la banquette arrière avec cet abruti qui s'amuse à me tirer les cheveux pour « se venger », il varie avec des pichenettes sur l'oreille ou la tempe. Ce type était vraiment un enfant malheureusement inépuisable. Je tente de rester impassible pour qu'il se lasse et arrête mais quand je vois son petit air malicieux, je m'attends au pire.

La bretelle de mon soutient gorge est visible parce que le t-shirt que je porte laisse entrevoir mon épaule gauche (soit celle qui fait face à mon ami), et le fameux coup fatal arriva lorsqu'il attrape ma bretelle pour la tirer et la laisser claquer dans un bruit sourd sur mon épaule.

L'enfoiré.

Ma réaction ne fut pas immédiate mais je sens déjà les larmes commencer à obstruer ma vue sous la douleur. Je ne vais évidement pas pleurer mais c'est comme lorsqu'on se cogne contre un meuble, les yeux s'embuent tous seuls. Je décale ma bretelle pour pouvoir masser l'endroit douloureux alors que Yacine était plier de rire. Je pivote donc sur mon siège pour pouvoir le frapper à coups de pieds et en prime j'insulte un bon paquet de ses générations antérieures et ultérieures.

𝐏𝐋𝐊 | 𝙄𝙢𝙥𝙖𝙧𝙛𝙖𝙞𝙩 - ʟᴀᴅʀDonde viven las historias. Descúbrelo ahora