Chapitre 12

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SEPTEMBRE 2018



La semaine d'après, je suis dans une grande surface avec Selim, un bon pote, en train d'acheter tout le nécessaire pour la meilleure journée du trimestre.

Je déteste faire les courses, une de mes nombreuses phobie causée par les gens. En plus, il manque toujours quelque chose. Heureusement que je suis avec Selim parce qu'il est loin d'être con.

On est dans le rayon des promos puisque c'est la fin de l'été et que les magasins bradent tous les équipements de plage. Or c'est exactement ce dont on a besoin. Mon comparse de la journée s'occupe des piscine de bébé multicolore pendant que je cherche un ventre-glisse et des râteaux de plage.

- Ca me casse les couilles, les râteaux ça se vend pas tout seul. C'est que en kit avec le seau et tout le bordel... je me plains en retournant au cadis.

- Laisse tomber, il me répond, on mettra des fourchettes.

J'vous l'avez dit, loin d'être con le bonhomme. On est coupé par mon téléphone qui sonne et je suis déjà blasée de découvrir que c'est un gars qui nous réclame de nouvelles choses à acheter. Mais finalement c'est le nom de ma blondinette préférée qui s'affiche.

- Oui beau brun ? Je décroche.

- C'est moi.

- Ah oups, je me suis trompé. Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?

- Je sais comment utilise un de mes vœux.

- Je t'écoute.

- Tu peux être à l'aéroport dans une heure ?

- Ça peut se négocier, je plisse les yeux dans le vide attendant la suite.

- Super, on se retrouve la bas.

- Quoi ?

Il ne répond pas. En même temps il a raccroché ce con. Du coup, sans aucune raison, je me mets à paniquer. Il vient ? Mais pourquoi il m'a pas prévenu avant ?

Putain... eh moi les surprise j'aime pas trop ça ! Mon appartement c'est un champ de bataille et mon frigo le Sahara. J'aurais pas le temps de régler ça avant qu'il n'arrive ni même plus tard dans l'après-midi.

J'explique la situation à Selim et ce con ce moque de moi. En plus on est venu avec ma voiture donc je dois d'abord le ramener mais on a pas fini nos emplettes...

- Vas-y, j'appellerai un gars pour qu'il vienne me chercher.

- T'es sur ?

- Ouais, casse toi. Ton mec on va lui montrer qui on est ici. Il repartira pas sans séquelle.

Je rigole sans le reprendre parce que j'en ai marre de le faire à chaque fois. Qu'ils disent ce qu'ils veulent, c'est pas parce qu'ils le répètent toutes les dix minutes que ça fait de Mathieu mon « mec ».

- Et tu devrais appeler un gars maintenant, je lui dit en partant, faut prendre de l'avance avec ces cas !

Je l'entend ricaner dans mon dos alors que je presse le pas pour sortir. Un vendredi à midi ? Mathieu n'aurait pas pu choisir pire horaire pour débarquer. Si en temps normal j'aurais pu mettre vingt minutes pour arriver jusqu'à Marignane, en heure de pointe je vais effectivement mettre une heure.

Je me gare à la va-vite au niveau du dépose-minute quarante-cinq minutes après être partie. Vraiment, une pilote je suis. Je mets mes Warning et pénètre dans le hall d'aéroport. L'avions qui vient de Paris et prévu à l'atterrissage dans... ah bah maintenant. Donc le temps qu'il récupère son sac, on est dans un timing vraiment au top. Je suis géniale.

𝐏𝐋𝐊 | 𝙄𝙢𝙥𝙖𝙧𝙛𝙖𝙞𝙩 - ʟᴀᴅʀWhere stories live. Discover now