Chapitre 22 : Un an

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Les Perfectiums ont été aperçus en ville.

Jungkook se tient devant Ga-Eul. Elle semble être dans la cour de récréation. Elle hoche pourtant la tête et part avec Jungkook. J'aperçois ses lianes qui partent dans une autre direction.

Très vite, ils arrivent face aux Perfectiums, mais leur visage s'assombrit.

Ce n'est pas eux, soupire Ga-Eul.

Jungkook l'ignore et les emprisonne dans sa prison de vent.

Attache-les.

Ga-Eul s'exécute. Face à ce combat éclair, elle pince ses lèvres.

Ils ne nous apprendront rien, ils sont trop faibles... se lamente-t-elle.

Toutes les informations nous seront utiles, Ga-Eul.

Ga-Eul serre le poing, hoche la tête et sourit.

Tu as raison !

Je serrai les dents au réveil. S'il y avait un don que j'aurais aimé ne pas pouvoir employer dans cet endroit, c'était bien celui-ci. L'obscurité m'entourait toujours, tout autant le silence. J'étais prisonnière, tout en observant le monde continuait de tourner. Cette sensation était horrible. Ce moment présent était positif, on me cherchait, mais s'ils abandonnaient ? S'ils désespéraient ? S'ils s'habituaient ? J'allais assister à cela, impuissante.

La porte s'ouvrit brutalement et je plissai les yeux. J'essayais d'apercevoir Suni, mais je ne vis que sa silhouette frêle être trainée jusqu'à sa place. A chaque sortie, j'en apprenais un peu plus sur la pièce et l'état de Suni.

Ce n'était pas encourageant.

Bien qu'aucune coupure n'était visible, Suni semblait brisée physiquement. Je me demandais comment il lui était possible de s'aventurer à l'extérieur, tant elle me paraissait maigre et fatiguée.

—Je suis là, Suni...

Etrangement, elle devenait de moins en moins loquace, comme si ses forces l'abandonnaient depuis mon arrivée. Elle perdait la vie et j'étais impuissante.

Je réalisai que ce n'était peut-être pas si absurde que ça.

—Est-ce que... Est-ce que c'est à cause de moi ? soufflai-je dans le silence de la cellule.

—Qu'est-ce que tu racontes ?

Elle n'avait plus suffisamment d'énergie pour me mentir avec conviction. Dans le même temps, notre lien ne faisait que se renforcer. Je percevais de mieux en mieux sa présence et ses intentions.

—C'est parce que je suis la Lux que tu t'affaiblis...

—Ne sois pas stupide...

Ma gorge s'assécha. Je venais subitement de comprendre au ton de sa voix.

—Tu me les donnes...

Elle avait affirmé qu'aucune goutte de magie ne s'écoulait en elle, mais ce n'était pas vrai.

—Tu ne peux pas vivre dans l'obscurité, je t'aide...

Je fermai les yeux, cherchai à ressentir mon pouvoir ou un quelconque moyen de stopper son action. Tout ce que je percevais était ma respiration qui s'emballait de crainte. Allais-je la perdre avant de quitter cet endroit maudit ?

—Je peux...

—Non ! hurla-t-elle.

Je restai bouche bée de son ordre. Elle n'avait jamais élevé la voix de cette façon.

Derrière les masquesWo Geschichten leben. Entdecke jetzt