Nessma - Seule, j'ai du faire face aux épreuves.

Chapitre 17.

Je me reveille en sursaut dû à un fracas provenant d'en bas.

J'me redresse d'un coup lorsque j'entends des tirs accompagnés de cris. J'essaie d'ouvrir la porte mais celle-ci est fermée.
Je m'éloigne alors un maximum tandis que mon instinct de survie me fait tourner le lit de sorte à ce qu'il me serve de "bouclier". Je le maintiens du mieux que je peux en me cachant derrière. J'ai l'impression que les minutes se transforment en heures.

Pendant plus de dix minutes, ce carnage ne s'arrête pas, on se croirait dans une scène de guerre tout droit sorti d'un de ces films d'actions.
Je prie interieurement lorsque je vois la porte de la chambre voler en éclat après un coup de feu tirer dans celle-ci. Instinctivement, je ferme les yeux pour ne pas avoir à faire face à l'horreur qui m'attend.

[Point de vue de Kaïs]

C'est l'heure de l'afront, je donne le feu vert et chacun d'entre nous se disperse. On a un plan de sa maison ce qui m'a permis de visualiser une pièce bien à l'écart, Nessma ne peut être que dedans.

-Moi : Si vous avez ce fils de pute, ne le tuez pas maintenant, laissez-le moi.

On lance les fumigènes, on met nos masques pour ne pas avoir à respirer le gaz toxique et nous entrons en explosant tout sur notre passage.
Ça tire, ils ripostent. Mes hommes font le boulot. Je monte et je cherche cette putain de pièce quand je la trouve enfin après plusieurs minutes.
J'actionne la poignée mais elle est fermée à clé. J'explose la serrure et fou un gros coup de pied dedans, la faisant s'éclarer au sol.
Je vois que le lit est retourné, je ne peux m'empêcher de sourire face à ce reflexe qu'elle a eu. Je m'avance prudement et la vois recroquevillé, les yeux fermés.
Après quelques secondes, elles les ouvrent et nos regards se croisent enfin. Je soupire de soulagement la voyant saine et sauve.

[Point de vue de Ness]

Mon corps ne réagit pas.
On se regarde comme des cons, sans bouger, ni parler. Une fois que je réalise enfin ce qu'il se passe, et que je le vois, devant moi, je ne perds pas une seule seconde et lui saute dans les bras. Il me réceptionne en me serrant assez fort. Une de ses mains se niche au creux de mon dos, pendant que l'autre se pose sur l'arrière de ma tête.

Je ne peux retenir mon gémissement de douleur lorsque sa main entre en contact avec ma blessure.
Il desserre son emprise tout en fronssant ses sourcils. Il touche mon crâne puis s'arrête sur les points de sutures.

-Lui : Qui t'as fait ça ? -Dit-il sèchement.

-Moi : Personne. Aller vient on y va, s'il-te-plaît, je ne veux pas rester une seule seconde de plus ici.

En une fraction de seconde, je me retrouve dans ses bras, m'accrochant à son cou. Il descend les escaliers et une fois arrivé dans la pièce à vivre, l'horreur se déroule sous mes yeux. Des corps sans vie, des éclats de verre brisés, du sang partout.

-Lui : Vous les avez tous butés ?

-Eux : Oui. Nabil et Karim ont été touchés, on les a évacué.

-Kaïs : Ok on va s'occuper d'eux et Naïm ?

-Eux : On le cherche, personne ne l'a encore vu.

-Kaïs : Ou se cache cet enculé ??

Naïm sort de nul part, Kaïs est dos à lui, ce qui fait qu'il y a que moi qui le vois vu qu'il me porte.