Nessma - Seule, j'ai du faire face aux épreuves.

Chapitre 91.

On sort de l'hôpital et on prend la route. Je vois qu'on arrive à la cité mais il continue.

-Moi : Bah on va où ?

-Lui : Chez nous.

J'ai un sourire qui s'affiche sur mes lèvres. Comme ça me fait bizarre de l'entendre me dire ça, moi qui n'y croyait plus avec tout ce s'est passé dernièrement. Je le regarde conduire, il est vraiment beau.
Il se tourne vers moi.

-Lui : Qu'est-ce t'as ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?

-Moi : Je t'admire, j'ai pas le droit ?

Et bah devinez quoi ? Monsieur est tout gêné. Il est trop mignon.

-Lui : Je vais t'éclater hmara va, tu m'kiff trop. -Dit-il en souriant.

Il prend ma main, l'enlace avec la sienne et l'embrasse.
On arrive à destination, je suis toujours autant émerveillée, en vrai je ne réalise pas encore.
On entre et je constate qu'il a grave avancé dans l'aménagement.

-Lui : T'auras juste à ramener tes affaires et t'installer Madame.

-Moi : Trop bien ! Merci, c'est splendide !

-Lui : Dans moins d'un mois, tu seras à moi.

-Moi : J'ai hâte, si tu savais.

On a commandé puis on a mangé dans notre petit cocon pour la toute première fois.

-Lui : Va falloir ramener tes affaires petit à petit, on emménage juste avant la rentrée histoire que tu ne sois pas débordée.

-Moi : Oui t'as raison, j'vais faire ça et puis de toute façon y'a pas grand chose hein.

On débarrasse, range un peu puis retournons à la cité.
On descend de la voiture et j'ai le droit à une haie d'honneur. Ils sont trop mignons.
Ils viennent tous me faire un gros câlin.
Je vois mes frères, je leur saute dans les bras.

J'entend Kassim gémir de douleur.
Je me retire aussitôt.

-Moi : Qu'est-ce qu'il y a ? Je t'ai fais mal ?

-Lui : Tkt c'est rien.

-Moi : Kassim il t'arrive quoi ?

-Lui : C'est rien j'te dis.

Je vois que certains sont amochés, qu'ils ont des ecchymoses un peu partout sur le visage.

-Moi : Non.. me dites pas que c'est ce que j'crois ??

-Kamil : On était obligé ! Ils t'ont fait du mal Nessma. On ne pouvait pas rester sans rien faire !

-Moi : Ils n'en valaient pas la peine ! Voilà pourquoi je ne voulais pas vous en parler ! Et après ça sera quoi encore ? Hein ? Ça ne se termine jamais !

-Kaïs : C'est fini Nessma ! Ils te feront plus rien ni eux, ni Rania, ni personne !

-Moi : Kassim montes avec moi.

Il ne dit rien et me suit.
On rentre à la maison.

-Moi : Va dans la salle de bain, j'arrive.

Je retire mes chaussures, mon hijab histoire d'être à l'aise et je le rejoins.

-Moi : Aller montre moi ça.

Il soulève son tee shirt et ... ah ouais en effet, c'est pas jolie.

-Moi : Mais ! Pourquoi t'es pas parti à l'hôpital ? Il te faut des points de sutures ! C'est ouvert !

-Lui : Et après quoi ? On signal que j'me suis pris un coup de shlass et les keufs débarquent ? Non merci !

Je soupire.
Je nettoie comme je peux mais je ne suis pas chirurgien. Il lui faut des points.

-Moi : J'vais appeler Naïl, une fois, il a appelé un pote à lui quand j'étais mal en point, il te fera ça. J'ai juste fait les bases du soin, c'est à dire, désinfecter tout ça.

-Lui : Merci zina.

J'prend mon tel et appel Naïl, j'lui explique la situation rapidement et il me dit qu'il m'envoie son pote tout de suite.

-Moi : Il arrive.

-Lui : Bordel il est rapide lui.

Je rigole face à sa remarque.

Quelques minutes plus tard, sa sonne. Je vais donc ouvrir et je vois le pote de Naïl.

-Lui : Salam Nessma comment vas-tu ?

-Moi : Salam, très bien hamdoulilah et toi ?

-Lui : Impeccable hamdoulilah, tu vas mieux depuis la dernière fois ? Tout s'est arrangé ?

-Moi : Oui Dieu merci tout va pour le mieux, c'est gentil de demander.

-Lui : Alors je viens parce que Naïl m'a contacté.

-Moi : Oui c'est pour mon frère.

Du coup je les présente.

-Pote Naïl : Ah ouais il faut des points mais ça va, c'est pas grand chose, heureusement d'ailleurs.

-Lui : Tu vois Nessma c'est rien.

-Moi : Il te faut quand même des points.

Il faut toujours que j'ai le dernier mot.
Il fait ce qu'il a à faire et termine rapidement.

-Pote Naïl : Les fils tomberont tout seuls.

-Kassim : T'as assuré, merci.

Ils se serrent la main et il s'en va.
Kassim me prend dans ses bras et m'embrasse le front.

-Lui : Merci d'être là.

-Moi : C'est normal.

Il s'en va à son tour, quant à moi, je file trier mes affaires et commence à faire mes cartons. J'vais garder le strict minimum, comme ça plus vite c'est fait et plus vite je m'installe dans mon nouveau chez moi.