Chapitre 41.

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Après je ne sais combien de temps, il pointe enfin le bout de son nez mais rien qu'à sa tête, je vois que ça ne va pas.

-Lui : Alors.. c'est assez délicat. J'ai pu échanger avec votre médecin de France au téléphone, il faut que vous partez là-bas le plus rapidement possible afin d'être prise en charge. Le temps vous est compté mademoiselle.. il vous faut un donneur au plus vite.

-Moi : Comment ça ? Je ne comprend pas.. ? -Dis-je abasourdie.

-Lui : Alors tous les vomissements de sang, les évanouissements et pertes de connaissances sont une alerte, le sang ne circule plus normalement et bientôt, c'est votre cerveau qui ne sera plus irrigué.. je suis sincèrement désolé..

Je reste bouche bée face à cette révélation, je savais que c'était assez critique mais pas à ce stade. Je ne m'attendais pas à ça.

-Naïl : Putain !! -Hurla t-il. On peut rien faire là ? Pour tous les symptômes qu'elle a, le sang qu'elle vomit et tout le reste ?

-Doc : Non malheureusement c'est le sang qui est propulsé du cœur qu'elle recrache, il faut par conséquent un donneur et très rapidement. Je ne suis pas devin mais à cette allure, il vous reste quatre mois tout au plus. Votre état est très sérieux, il se dégrade plus rapidement que prévu.

-Moi : Qu.. quoi ? Qua.. mo.. quatre mois ?! -Soufflais-je plus pour moi-même.

C'est trop pour moi, mon cerveau refuse d'en entendre plus. Ça ne sert plus à rien que j'écoute. Je suis condamnée, à quoi bon ? Toute ma vie j'ai encaissé, et j'encaisse encore. Ça fait dix-huit ans que je subi toutes les galères que la vie à décidé de m'infliger, mais là, c'est la goutte de trop.

Je sens qu'on me rattrape, c'est Ryad et je vois qu'il a les yeux rouges. Ça me fait encore plus mal de le voir comme ça.

-Moi : Non Ryad je t'en prie..

Il se met à ma hauteur et me prend dans ses bras. C'est à ce moment-là que je m'effondre, que je lâche prise.

-Lui : Tu vas pas me laisser Nessma, pas comme ça. On va te trouver ce putain de donneur. Demain on prend le premier vol, on rentre.

-Moi : T'as bien entendu, il a dit..

-? : IL A RIEN DIT !

Je sursaute face à ce ton aussi froid que menaçant. Naïl a le visage déformé par la colère ?
Quant à Sofiane, il n'a pas prononcé un seul mot depuis l'annonce.

-Naïl : J'prend les billets, demain on est en France mais je te garde chez moi la-bas, tu restes avec moi pour l'instant. Je vais prévenir Kaïs, c'est la moindre des choses.

Une fois qu'il termine sa phrase, il avance seul jusqu'à la voiture. J'pense que ma situation lui fait revivre des mauvais souvenirs.
Sofiane n'ose même pas me regarder.

-Moi : So ??

Il pose son regard sur moi et je vois une larme couler. Le voir dans cet état me brûle le coeur.

Je me lève du fauteuil et avance vers lui, je lui essuie sa larme et le prend dans mes bras.
Il m'embrasse le front.

-Lui : J'ai la haine Nessma.

-Moi : C'est la volonté d'Allah So, tout est écrit.

Il esquisse un petit sourire et je retourne m'installer sur le fauteuil. Ryad me pousse, me ramenant à la voiture.
Le trajet se fait en silence, on arrive à la villa et Ryad me porte jusqu'à dans ma chambre.

-Lui : Je suis juste à côté si t'as besoin de moi, ok ?

-Moi : Oui merci.

Je me dirige vers la salle de bain et me lève avec le peu de force que j'ai, je fais couler l'eau et monte dans la baignoire. Je repense à tout ce qui vient de se passer et je sens mes larmes couler, elles coulent toutes seules. Je m'effondre sous l'eau, et franchement, ça fait un bien fou de lâcher prise.
Je sors et me mets en pyjama, une fois prête je m'installe dans le fauteuil pour sortir mais la porte s'ouvre...

Nessma - Seule, j'ai du faire face aux épreuves.Where stories live. Discover now