Nessma - Seule, j'ai du faire face aux épreuves.

Chapitre 28.

Il ne prononce toujours aucun mot, me fixant toujours autant. J'ai l'impression qu'il veut pénétrer mon cerveau ce malade.
Je sens que mon propre corps ne me supporte plus, arrivant à ses dernières limites, me laissant tomber à même le sol.

[Point de vue de Naïl]

Ses yeux se ferment avant de tomber au sol. Je la soulève dans mes bras et la ramène dans une chambre. Je prend une serviette l'imbibant d'eau froide et lui passe délicatement sur son visage.
Quelques minutes plus tard, elle ouvre petit à petit ses yeux jusqu'à ce que son regard croise le mien. Elle panique et recule à l'opposé du lit.

[Point de vue de Nessma]

J'ouvre mes yeux et la première chose que je vois c'est Naïl, se tenant devant moi. Je panique, me reculant à l'autre bout du lit pour m'éloigner le plus possible de lui.
Je prend, malgré tout, le temps de regarder autour de moi. Je suis dans une toute nouvelle chambre.

-Lui : Depuis quand tu sais te battre ?

-Moi : Qu'est-ce que ça peut te foutre sérieux ?

-Lui : Je t'ai observé et tu maîtrises assez bien, tu ne te laisse pas faire et tu rends les coups. J'ai un deal à te proposer.

Je ne réponds pas mais le questionne du regard.

-Lui : Tu vas faire des combats pour moi.

-Moi : Quoi ? Mais t'es un grand malade ! Je ne ferais rien du tout pour toi !

-Lui : Laisse-moi terminer. Tu vas faire ça parce que ça rapporte beaucoup, je vais t'entraîner et si je vois que tu rapportes assez, je vous libère toi et Ryad. Je ne vous toucherais plus. Tout dependra que de toi.

J'écoute ce qu'il me dit, et j'avoue que j'hésite pas mal. Ma liberté est en jeux ainsi que celle de Ryad. Et j'peux compter que sur moi-même pour me sortir d'ici. Personne ne viendra, si c'était le cas, on ne serait plus ici depuis.. -depuis combien de temps d'ailleurs ?

Sa phrase passe en boucle dans ma tête.

« Je vous libère toi et Ryad. Je ne vous toucherais plus. »

Je pense qu'il en a pris assez pour son grade, d'autant plus que son état laisse à désirer.

-Moi : Je vais y réfléchir.

-Lui : Ouais bah pas trop non plus. Je te laisse jusqu'à demain matin.

Il quitta la chambre sur ces mots.

Je me redresse tant bien que mal en regardant cette belle chambre. Je fouille un peu partout, et fini par ouvrir une porte coulissante donnant vue sur un dressing. Je rentre à l'intérieur, mes yeux ne sachant plus où regarder. Les vêtements sont tout neufs, les étiquettes sont encore dessus.

Je décide donc d'aller me doucher parce que je ne pense pas avoir bénéficié de ce privilège depuis que je suis ici.
Je me sens tellement sale, c'est horrible.

Je me déshabille avant de faire face à ce miroir.
Je me reconnais à peine, j'suis gonflé à certains endroits, rouge avec de nombreux ecchymoses sur d'autres, sans parler des plaies sur mon visage.

Je passe mes mains tremblantes sur tout mon corps. J'ai affreusement mal. Mes yeux se posent sur mon ventre ou j'observe ma cicatrice ouverte. Il va falloir que je soigne ça, et rapidement.