Nessma - Seule, j'ai du faire face aux épreuves.

Chapitre 33.

Ce que je redoutais arriva, je crache du sang et rapidement, il y'en a partout.
Non, pas maintenant, s'il-vous-plait..

- : Nessma !! -Entendais-je hurler.

Je vois Ryad arriver en courant.

-Naïl : Elle a quoi la ?? Oh Nessma ! -Dit-il inquiet.

Ryad se redresse et fait face à Naïl.

-Ryad : Tout ça c'est d'ta faute fils de pute ! T'as vu dans l'état qu'elle est à cause de tes putains de conneries à la con ?!

-Moi : Sto.. Ryad.. stop.. s'il.. te.. -Dis-je avec difficulté en continuant de cracher du sang.

-Naïl : Tu crois parler à qui comme ça petit bâtard ? Tu crois que je suis ton petit moi ? Hein ? -Hurla t-il en s'approchant de Ryad.

Putain c'est pas le moment merde ! J'essaie de me lever mais sans succès, j'sens plus mon corps, je sens plus aucune force en moi.

Sofiane arrive au même moment.

-Lui : Wsh il s'passe quoi ic.. -Il s'arrête aussitôt lorsque ses yeux se posent sur moi- Oh Nessma !! -Dit-il en courant vers moi.

-Ryad : Aide moi à la porter, il faut la ramener d'urgence à l'hôpital !

-Lui : Va-y on prend ma voiture.

Naïl se réveille enfin et fronce les sourcils.

-Naïl : Vous allez nule part, y'a un médecin ici, je vais l'appeler. Dans cinq minutes il sera là.

Ryad le fusille du regard et vient me porter pour me descendre jusqu'au salon.

-Moi : Ryad.. j'suis.. dé.. désol..

-Lui : Shut Nessma, reste avec moi, garde tes yeux ouverts.

-Moi : Hmmm..

Il m'assoit sur le canapé. La porte s'ouvre et laisse apparaître un homme.
Naïl le prend dans ses bras et il me montre du doigt. Il s'avance vers moi tout en saluant Ryad et Sofiane.

-Lui : Salam moi c'est Hicham et toi ?

-Moi : Ness.. Nessma -Dis-je avec toujours autant de difficultés.

-Lui : Très bien Nessma. Dis-moi, les vomissements de sang ne sont pas anodins, t'as quelque chose en particulier ?

-Moi : Je.. je..

Ryad me regarde avec insistance.. je ne peux pas leur dire.

-Ryad : Nessma dit lui ou je le fais à ta place, j'en ai rien à foutre si par la suite tu m'en veux. Ta santé et ta vie passent avant tout !

Naïl et Sofiane se regardent et me regardent avec insistance. Dans quoi je me suis embarquée encore ?

Je décide alors de raconter à ce Hicham ce qu'il se passe.

-So : C'est une blague hein ?

Je baisse la tête.

-Lui : PUTAIN NESSMA ! -Hurla t-il peinant à contenir sa rage, me faisant sursauter au passage.

-Lui : Pourquoi tu nous as rien dit ? Hein ? Bordel mais t'aurai pu mourir si on ne l'aurai pas su !

-Moi : T'es pas sérieux la ? T'es réellement en train de me poser cette question idiote ? Vous m'avez kidnappé pour une histoire qui ne me regarde même pas, juste pour assouvir une vengeance personnelle. On me prive de ma liberté, de soins, on m'a frappé durant des jours voire des semaines sans répit et vous osez me demandé pourquoi je ne vous ai rien dit ? -Hurlais-je.

J'essaie de reprendre mon souffle tant bien que mal.

-Moi : Il faudrait qu'on sympatise aussi ? Qu'on devienne les meilleurs amis du monde et que j'fasse comme si toute cette sutuation était normal ? Mais vous vous entendez bordel ?!

Je me tourne vers Naïl.

-Moi : Toi la ! -Dis-je en le pointant du doigt- Tu me gardes pour rien, voilà ce qu'il se passe ! Ton petit Kaïs ne viendra jamais me chercher, il faudrait être fou pour venir me « sauver » en risquant sa vie alors que la mienne est compté !
Tu n'obtiendra rien de moi parce que je vais crever, t'entends ? CREVER !

Wouaw, ça fait du bien de vider son sac.

Sofiane me regarde avec pitié et sort de la pièce, Naïl me fixe toujours droit dans les yeux mais ne dit rien, il ne laisse aucune expression apparaître sur son son visage et ça me rend dingue.

Je regarde Ryad maintenant.

-Moi : Et toi, c'est bon t'es content, t'as eu ce que tu voulais ? Vous me dégoûtez tous ! Barrez-vous, je veux plus vous voir !

Pour finir, je regarde Hicham.

-Moi : Merci d'avoir fait le déplacement mais tu ne peux rien faire pour moi, j'suis condamné.

Il me regarde avec pitié et bordel je le haï de me regarder ainsi, c'est tout ce que je ne voulais pas.
Il se lève et avant de franchir la porte, il se retourne une dernière fois en me regardant.

-Lui : J'espère que t'auras ton donneur, Dieu est grand, courage.

Je rigole face à cette phrase. Un donneur ? En étant ici ? Mieux vaut ne pas répondre.

Il baisse la tête et s'en va.
Je me lève en m'aggripant au mur pour m'aider à marcher afin d'aller dans ma chambre.

-Naïl : J'peux savoir ou tu vas comme ça ?

-Moi : Loin de vous !

Une fois arrivée à destination, je fais couler l'eau et pars me doucher afin de retirer tout ce sang séché.
J'enfile un pyjama, me couche sur le lit et m'endors quelques secondes plus tard.

[Point de vue de Naïl]

Je ne réagis même pas, trop perturbé par ce que je viens d'entendre.
Je culpabilise de l'avoir arraché à sa vie en sachant qu'elle est condamné mais j'ai pas le choix.
C'est Kaïs qui a voulu ça, pas moi. Je pense que je vais laisser tomber pour les combats, ça ne sert plus à rien. J'suis dans mes pensées quand je vois Ryad passer devant moi.

-Moi : Oh Ryad. -Je l'interpelle.

Il me regarde et s'avance vers moi.

-Moi : Tu le savais ?

-Lui : Ouais.

-Moi : Pourquoi t'as rien dit ?

-Lui : Je lui ai promis, j'suis le seul en qui elle a confiance ici, du moins en qui elle avait confiance.

-Moi : Ça lui passera. J'annule les combats, elle n'en fera pas, si je l'envoie là bas c'est la mort assurée pour elle.

-Lui : Bien vu.

Il se barre et moi je monte pour lui parler.
Je toque avant d'entrer mais elle ne répond pas. Je décide tout de même d'ouvrir la porte et lorsque j'entre à l'intérieur, je la vois dormir.

J'avais jamais pris le temps de bien la regarder, j'étais beaucoup trop aveuglé par la colère, mais maintenant, je m'en rends compte comme le nez au milieu de la figure. Elle ressemble énormément à ma soeur Allah y Rahma, son caractère est tout autant similaire.

J'ai été un gros bâtard avec elle, j'aurais pas dû la frapper comme je l'ai fais mais la rage s'était emparée de moi. Je me pose sur une chaise et je la regarde dormir, attendant qu'elle se réveille.

[Point de vue de Ness]

J'ouvre mes yeux difficilement. J'ai l'impression que mon corps est broyé tant je me sens faible.
Pourtant, il n'y a pas que ça, je sens une présence dans la pièce m'obligeant à me retourner.
J'avais raison, mon regard se pose dans le sien.