Nessma - Seule, j'ai du faire face aux épreuves.

Chapitre 83.

Au même moment, je vois que j'ai un message non lu. Je l'ouvre, me figeant sur place face à son contenu.

« Je t'avais bien dit de ne rien dire. C'est de ta faute ce qui vient d'arriver, la prochaine fois, c'est la mort assurée. »

Mes larmes coulent en silence. Tout est de ma faute, c'est moi qui ais pris la décision de lui en parler, et ce soir, par ma faute, elle s'est fait agresser.

On arrive à l'hôpital, Naïla a été prise en charge. Je n'arrive même pas à regarder Kaïs dans les yeux, je suis coupable de ce qui s'est produit un peu plus tôt dans la soirée.

-Lui : Ils étaient tous cagoulés ?

-Moi : Heu.. oui... tout c'est passé tellement vite..

Il me prend dans ses bras.

-Lui : C'est une attaque personnelle, j'espère qu'ils sont déjà loin parce que j'vais leur faire regretter leur venue au monde à ces enculés.

Je ne réponds pas. Si tu savais Kaïs..

Le médecin vient nous voir.

-Lui : Alors concernant l'état de Naïla E* ***** nous l'avons stabilisé, ça aurait pu être bien plus grave, fort heureusement, elle n'a pas de traumatisme crânien. La perte de connaissance s'explique dû au choc des coups qu'elle a reçu. Elle s'en tire avec quelques points de sutures et quelques ecchymoses. Elle est en salle de repos, il faudra repasser demain.

-Nous : Merci docteur.

Plus de peur que de mal. On rentre tous. Kaïs était énervé tout le long du trajet, il n'a pas décroché un seul mot, serrant ses poings sur le volant.

Les garçons nous déposent toutes chacune notre tour à notre domicile.
Kaïs m'accompagne jusqu'à ma porte.

-Moi : Kaïs fait pas de conneries..

-Lui : Ils ont touché mon sang Nessma. -Dit-il la mâchoire crispée.

Il m'embrasse le front et redescend aussitôt. J'ai vraiment peur de ce qu'il va faire. Je sais à quel point il peut être incontrôlable quand on touche aux siens.

Je n'arrive pas à m'endormir, je repense à toute cette histoire. Je songe limite à fuir et partir loin de tous ces problèmes.
Si je le fais, c'est à contre cœur, c'est pour préserver les gens que j'aime, et s'il faut que je me sacrifie pour eux, c'est sans hésiter que je le ferai.

Je me réveille avec un mal de tête atroce à force d'avoir réfléchi et pleuré toute la nuit.
Je me lève et enfile un jogging rapidement avec un haut large et pars en direction de l'hôpital. J'éteins mon téléphone, j'ai pas envie de recevoir encore des messages provenant de cette putain de personne.

J'arrive à l'hôpital, je demande la chambre de Naïla et je monte.
Une fois devant, j'ai les mains tremblantes. Je toque et j'entend sa petite voix m'invitant à entrer.

Lorsque j'avance. je la vois avec un bandage à la tête. Je ne peux retenir mes larmes. Je culpabilise tellement. Si elle est sur ce lit, c'est uniquement de ma faute. Je m'approche d'elle et la prend dans mes bras.

-Moi : Pardon wAllah pardon, tout ça c'est de ma faute, désolé ma soeur...

-Elle : Mais qu'est-ce tu me racontes ? C'est de la faute de personne ma chérie, regarde, tout va bien Al hamdoulilah.

-Moi : si.. c'est..

Je ferme mes yeux et reprend mon souffle. Je lui raconte alors pour les messages que j'ai reçu.

Elle reste sous le choc.

-Elle : Ecoute moi bien Nessma ! C'est pas de ta faute, c'est cette putain de vermine qui se cache derrière un écran de merde ! Et crois moi qu'on ne va pas s'arrêter là, on va trouver qui te fais du chantage comme ça et on va lui faire regretter, sois-en sûr !

-Moi : Non ça y est, stop. Tu ne te mêles plus de ça, regarde ou t'es ! Regarde dans quel état tu es !

-Elle : Ness, c'est trop tard, et arrête bordel ! T'as rien à voir avec ça !

Je suis restée avec elle une bonne partie de la matinée et je suis partie. Elle sort demain.

[...]

Nous sommes déjà fin juillet.
Aujourd'hui, c'est mon anniversaire, j'ai dix-neuf ans. Je me lève de bonne humeur.
Je commence par faire mon ménage lorsque j'reçois un appel de Nagia. Ça fait une éternité !

-Moi : Allo ?

-Elle : Nessma ! Ma chérie ! Comment vas- tu ? Joyeux anniversaire ma belle, je te souhaite tout le bonheur du monde et toute la réussite qu'on puisse avoir dans ce bas monde, que Dieu te garde ma fille !

-Moi : Merci tata ! Comment ça me fait plaisir de t'entendre ! Tu me manques énormément !

-Elle : Moi aussi ma chérie. C'est toi ! Tu n'es pas passée depuis, tu nous appelles plus, ça y est, t'as fais ta petite vie et tu nous as oublié.

-Moi : Non jamais ! J'ai eu pas mal de soucis en un an, je pense que personne n'aurait vécu ça en toute une vie..

-Elle : Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? T'as eu quoi comme problèmes ?!

-Moi : Ah c'est trop long tata mais t'en fais pas, tout va bien maintenant c'est le principal. D'ailleurs, je vais venir vous voir, j'ai eu mon permis ! J'attend de mettre quelques sous de côté et quand j'ai ma voiture, je passe directement.

-Elle : Hmm si t'as besoin, je suis là, n'hésite pas benthi, il ne faut pas garder tout en toi hein. Oh mabrouk je suis fière de toi ! Tu passes quand tu veux, avec grand plaisir ma fille.

Je vous passe cette conversation, on a beaucoup parlé puis j'ai raccroché.

Naïla va beaucoup mieux aujourd'hui, elle n'a plus de traces au visage mis à part les quelques points de sutures au crâne. Cependant, ils ne se voient pas.

Tout au long de la matinée, je reçois des messages de la par tout le monde. Les jumeaux ainsi que Kaïs m'ont appelé pour me le souhaiter.

Je suis en plein ménage de ma cuisine quand j'entends sonner à la porte. Je m'avance pour regarder dans l'œillet et je vois que c'est...