Chapitre 27*

1.5K 98 51
                                    

Cassandre

Dès que je pose un pied dans cette maison, mes doutes ressurgissent aussitôt et mon ventre se noue d'appréhension. Mes deux dernières visites s'étant soldées par un désastre, j'ai peur que celle-ci ne finisse sur la même note foireuse. Ces douloureux souvenirs alimentent plus que nécessaire ce stress, qui engendre à son tour, de légers tremblements de mes membres. Pendant que Nathan ferme la porte derrière moi, je jette un œil sur ce qui m'entoure. Cet endroit d'une pure modernité, des meubles design aux murs peints dans des tons clairs, ressemble point par point à l'antre d'un homme célibataire. Je n'y décèle pas la moindre trace d'une quelconque touche féminine. Chaque objet, comme cette superbe sculpture en métal de lignes droites et de rubans qui trône sur une console en verre, semble parfaitement à sa place. J'ai dû mal à visualiser des enfants courant dans cet intérieur, tout droit sorti d'un de ces magazines de décoration qui traînent dans les salles d'attentes. Les larges mains, qui se posent sur mes épaules, me forcent à quitter des yeux mon environnement. Le souffle chaud de Nathan courre sur ma nuque alors qu'il me dévêt lentement de mon blouson, et ma peau se couvre de frissons. Je lui lance un petit sourire par dessus mon épaule, et le regarde s'éloigner vers une petite porte derrière laquelle se trouve une penderie. Il y accroche mon blouson, puis avec aisance, il se déleste de sa veste et de son gilet qu'il suspend également. Mes yeux se perdent sur le haut de son corps, parfaitement mis en valeur par sa chemise, puis croisent son regard amusé.

Je crois bien que je viens de me faire griller.

Tout en revenant dans ma direction, il replie ses manches, dévoilant ses avant-bras recouverts d'une légère toison. Viril et sexy comme il n'est pas permis, il se poste devant moi. Ma salive stagne dans ma bouche lorsque ses doigts glissent dans mes cheveux, qu'il relève, dénudant mon cou. Il s'empresse d'y poser ses lèvres en un baiser sensuel. La tête penchée en arrière, les bras le long du corps, je le laisse ranimer la petite flamme qui réchauffe mon entre-cuisse. De petits soupirs étouffés meurent au fond de ma gorge et témoignent de mon contentement.

— J'ai envie de toi, susurre-t-il contre mon oreille.

Il n'en faut pas plus pour me rappeler sa douce promesse de me faire l'amour. Apparemment, je ne suis pas la seule à avoir cette pensée. Les yeux brillants, Nathan murmure à nouveau :

— Il me semble ne pas avoir honoré notre accord.

Ma bouche s'entrouvre, mais aucun son n'en sort. Un simple gémissement confirme mon assentiment à cette brûlante suggestion. Je suis soudain enveloppée dans un épais brouillard, anéantissant toute volonté de résister. Je n'ai aucun souvenir d'avoir gravi l'escalier. Je me souviens partiellement de ses mains m'effeuillant de mes vêtements, et de la délicatesse avec laquelle il m'a allongée sur ce lit. Seul le poids de son corps nu sur le mien me rappelle son invitation à me livrer à ses mains expertes. Sa bouche ne me donne pas l'occasion d'y réfléchir à deux fois. Elle trace un sillon de baisers le long de ma gorge, mordille ma clavicule, puis s'empare délicieusement de mes tétons. Je gémis à plein poumon, telle une vierge effarouchée. Ses doigts profitent de ce moment d'égarement pour découvrir ma peau, déraisonnablement sensible. Ils glissent avec beaucoup d'impatience vers l'intérieur de mes cuisses, et le malmènent de main de maître. Sans me lâcher des yeux, et un sourire ravi sur les lèvres, Nathan m'observe geindre tandis que son index nargue avec habilité mon clitoris. Sournoisement, son doigt délaisse ce point devenu chatouilleux, afin de permettre à sa langue d'en apprécier le goût. Agrippée à ses cheveux, le corps empreint de nombreux spasmes, je vénère cette langue qui me lape sans retenue. Un flot de sensations me submergent, envahissant de manière barbare, chaque petit recoin de mon anatomie. Sans me laisser un seul instant de répit, Nathan glisse le long de mon corps, déposant au passage une multitude de baisers sur ma peau. Il s'empare alors de ma bouche avec fougue.

l'emprise des sensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant