Chapitre XXVIII

62 9 18
                                    

11h50.

Nous étions vendredi et c'était le dernier jour pour les élèves anglais dans notre lycée. Chaque prof que nous avions eu ce matin avait tenu à faire son petit discours d'au revoir à la fin de l'heure, et notre prof actuel était justement en train de faire le sien. Discours que je n'écoutais que d'une oreille puisque mon esprit était préoccupé par la discussion que j'aurai avec Guillaume dans moins d'une heure. J'appréhendais sa réaction. J'espère qu'il me comprendra et qu'il ne m'en voudra pas trop...

Les professeurs nous avaient informé qu'il y aurai un pot de départ de 16h a 18h pour ceux qui souhaiteraient venir. Nous comptions y aller avec Marley malgré le fait que Silohe et Julien ne pouvaient pas venir puisqu'ils n'étaient pas dans une des deux classes concernées par l'échange scolaire. Mais il y aura un buffet. Donc, on y va.

La sonnerie pour midi retentit. Le moment fatidique se rapprochait. Je quittai mon prince britannique pour rejoindre Guillaume à l'extérieur du lycée.

- Ça va ? me fit-il lorsque j'arrivai à son niveau.

- Bah euh... oui ça va ! Et toi ?

Oui oui, t'inquiète ça va parfaitement, ça me fait plaisir de te plaquer.

- Si on part du principe que c'est les vacances ce soir, oui ! Le seul problème est que j'ai pas envie d'avoir mon "père" à la maison pendant deux semaines, espérons qu'il continue son délire, au pire je sortirai.

- Oh, je vois... J'espère que ça va bien se passer...

Bah du coup courage, pour supporter tout ça. Culpabilité, quand tu nous tiens...

Nous prîmes la moto de Guillaume pour arriver plus vite au McDo. La plus grande question était  « Comment aborder le sujet de notre rupture autour d'un repas McDo ? ».
Je pense que je vais arrêter de me prendre la tête, et que je le ferais au feeling.

Nous étions arrivés à McDo et nous avions déjà commandé. Nous étions à table et attendions qu'un serveur nous apporte notre repas.

- Je me demandais, lançai-je, t'as eu une réponse de ta mère ?

- Non... je commence à désespérer...

- N'abandonne pas Guillaume ! Tu es une personne géniale, et ta mère est sûrement la première au courant même si tu n'as pas grandi à ses côtés ! Alors il n'y a pas de raisons qu'elle ne te réponde pas... Tu es toujours son bébé, à elle...

- Merci, Gabriel... Bon, sinon... Tu voulais me dire quoi ?

Ça y est, plus aucun moyen de faire machine arrière. Guillaume, prépare toi à souffrir.

- J'ai réfléchi, Guillaume.

- À quoi ?

À ton avis wesh ?

- À nous, Guillaume...

- Ah...

Nous regardions tous les deux la table. Il y eu un blanc avant que je recommence à parler.

- Quand j'entendais que le break était le début de la fin, je n'y croyais pas mais...

Un serveur cria le numéro de notre commande pour savoir où la déposer. Nous lui faisions signe avant qu'il ne pose notre repas sur la table avant de s'en aller.

- Pour en revenir à ce que je disais, j'arrive pas à imaginer qu'on puisse se remettre ensemble... et que ce soit comme avant. Je pense que quelque chose est cassé, et qu'on est plus fait pour être ensemble... Ne le prends pas mal, je veux pas qu'on parte en mauvais termes... Je veux que tu saches que je serai toujours là pour toi, et que mes portes seront toujours ouvertes pour qu'on reste amis...

Dis moi  "Je t'aime" en anglaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant