XXXVIII

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- Un test de grossesse ?

Je savais très bien ce que cela signifiait, et j'en restais bouche bée (bouche cée lol, ndlr.).

- C'est pas vrai, t'es enceinte ? demanda Tante Ada sur le bord des larmes.

Maman, qui était réceptive à ses larmes se mit elle aussi à pleurer et acquiesça avant de la prendre dans ses bras.

Je n'arrivais pas à croire que j'allais être grand-frère. C'était une super nouvelle et j'en étais fier. Je vins faire un câlin à maman avant de demander :

- C'est une fille ou un garçon ?!

- Patience, on est qu'au deuxième mois !

- Comment je l'ai pas remarqué ?! rajoutai-je alors que tout le monde était en train de féliciter maman et Yannick.

00h23.

Les festivités avaient touché à leur fin et nous étions prêts à aller dormir. Toute la maisonnée était déjà en pyjama et nous n'étions pas loin de se quitter pour aller dans nos chambres respectives.

Je laissai les garçons en bas pour monter voir mamie qui était dans sa chambre. J'avais bien réfléchi et je voulais lui donner la deuxième partie du pendentif qu'elle m'avait offert. Il est vrai que j'aurais pu l'offrir à Marley, mais j'avais envie, en quelques sortes d'être lié à ma mamie malgré les kilomètres qui nous séparent.

Je frappai à la porte de sa chambre, enfin, de ma chambre.

- Oui ?

- C'est Gabriel, Mamie.

- Entre donc !

J'ouvris la porte et vint retrouver ma mamie assise sur le côté du lit.

- Tu viens me dire bonne nuit, mio angelo ? me demanda Mamie d'une voix apaisante.
([...] mon ange ?)

- Oui, et je voulais te donner quelque chose...

- Quoi donc ?

Je lui tendis la deuxième moitié du pendentif.

- Je veux que ce soit toi qui aies l'autre moitié, déclarai-je.

- Oh... Gabriel... soupira-t-elle avec un sourire empli d'émotions. Je ne peux pas accepter...

- Mais si ! J'y tiens vraiment ! Comme ça, on sera tout le temps lié l'un à l'autre.

- Gabriel... Tu sais... Je vais te dire quelque chose. Ça me fait tellement plaisir que tu aies pensé à moi, mais je ne veux pas être la personne à qui tu offres ce pendentif. Tu es un petit-fils adorable, et j'ai beaucoup de chance de t'avoir ! Mais tu sais, je ne suis pas éternelle... Et je préférerais que tu donnes ce cadeau à quelqu'un avec qui tu pourras être fier d'être lié tout le restant de tes jours, et pendant longtemps encore.

Le "je ne suis pas éternelle" avait été plus douloureux que des points de suture réalisés sans anesthésie. Mais, je ne voulais pas toucher Mamie en versant quelques larmes, donc je me contins.

- C'est vraiment ce qui te ferait plaisir...? lui demandai-je enfin.

- Oui. Et je suis sûre que tu as déjà une idée de qui est cette personne, rajouta-t-elle avec un petit clin d'œil.

Je lui répondis avec un sourire alors que je baissais les yeux.

- Tu n'es peut-être pas éternelle, mais dans mon cœur, tu le seras toujours, Mamie.

- Je n'en doûte pas ! Il se fait tard, tu devrais aller te coucher...

- J'y vais de ce pas, mamie ! Bonne nuit ! lui dis-je avant de lui faire un bisou sur la joue.

Dis moi  "Je t'aime" en anglaisWhere stories live. Discover now