18 : "DA"

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J'me réveille, j'ai cette haine qui me pénètre

❃ PEÑANDRAS Léo ❃

Les bras croisés sous ma poitrine, je me pinçais les lèvres en regardant Nabil remonter la fermeture éclair de son blouson avant de tirer sur le bas pour bien le mettre. C'était le grand jour, il rentrait à Paris pour continuer à taffer et moi, je me retrouvais complétement seule à Cannes.

Nabil - Ouais bah. il passait sa langue sur ses lèvres en montant ses yeux vers moi alors que je le fixais déjà. J'vais y aller.

- T'as ton taxi qui est arrivé ?

Nabil - Nan, j'vais y aller à pieds.

- Pourquoi ? je fronçais les sourcils. Tu veux que je t'en appelle un ?

Nabil - Tranquille Léo, j'profite juste encore un peu de la ville avant de partir. mon visage se détendait dans un sourire partagé avec celui du rappeur qu me regardait de haut en bas en hochant plusieurs fois de la tête. Bon, j'y vais.

- Tu veux que je t'accompagne à la gare ?

Nabil - Nan t'inquiètes, j'suivrais les panneaux. tentait-il de rire d'une petite voix.

Il se détachait de sa valise avant d'ouvrir ses bras en grand et je ne me faisais pas prier pour accepter son étreinte. Ma joue venait directement se poser sur son torse alors que je sentais les deux bras de Nabil entourer mon cou pour me serrer contre lui. Ses lèvres s'attardaient sur le haut de mon crâne alors que de mon côté, j'essayais juste de rester de marbre jusqu'à ce qu'il s'en aille.

Après, c'était direct dans le lit à regarder des films romantiques et tristes pour pleurer un peu.

Nabil - Ça va aller toi ? me demandait-il honnêtement en me gardant dans ses bras alors que je hochais de la tête, bloquée dans son câlin. Sûr ?

- Oui, t'en fais pas pour moi.

Nabil - Justement, il se décalait un peu pour pouvoir encadrer mon visage avec ses deux grandes mains tandis que je fuyais son regard. Léo ?

- C'est bon... T'inquiètes. répétais-je en me mordillant la langue intérieurement, faisant soupirer le corse qui passait son pouce sur une de mes joues pour y enlever la larme qui y coulait. Je vais bien.

Nabil - Tu mens là nan ? rigolait-il alors que je finissais par connecter mes yeux aux siens. Ouais, tu mens.

- C'est que le début, ça va le faire après.

Nabil - Tu peux pas casser ton contrat avec l'agence et revenir sur Paris ?

- Non, ça coûte trop cher et puis, j'ai que un an minimum à passer à la boîte de Cannes, après je pourrais rentrer.

𝘵𝘰𝘳𝘯𝘢𝘥𝘰Where stories live. Discover now