J'attends le cœur ouvert pour sentiments en retard
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❃ PEÑANDRAS Léo ❃
- T'es sûre qu'elle va venir au moins ?
Yanis - Ouais, elle m'a dit que c'était bon.
Hochant silencieusement de la tête, je gardais mes bras croisés sous ma poitrine, assise sur ce banc du parc avec le frère de Nabil pour attendre la fameuse Élisa que Yanis devait conquérir. Pour éviter de se faire vanner par ses plus grands, le benjamin Andrieu m'avait demandé de ne rien leur dire et j'avais respecté sa demande.
Du coup, j'avais menti à Nabil en lui sortant un vieux mensonge comme quoi je devais aller faire des courses et que Yanis venait avec moi. Il avait l'air d'avoir gobé mon mytho puisqu'il n'avait pas posé de questions et en plus, il était bien trop concentré sur sa console pour calculer autre chose. Franchement au-delà d'aider Yanis, je pouvais profiter de cette sortie pour ne plus entendre Nabil hurler sur des joueurs à travers la télé, jetant même parfois la manette au sol.
Je me posais encore des interrogations sur son âge mental.
Yanis - Putain elle est longue. râlait-il en consultant pour la énième fois l'heure affichée sur son bigo.
- Ça se trouve qu'elle t'a posé un lapin. Et ce serait complétement mérité pour toi.
Yanis - Merci du soutien, ça fait plaiz'. soufflait-il alors que je levais les yeux au ciel.
- Elle habite où ?
Yanis - Dans la cité voisine, on s'est connu en cours, elle est dans ma classe.
- Vous êtes un peu les Roméo et Juliette de Corbeil-Essonnes en fait. me moquais-je en le regardant du coin de l'œil.
Yanis - Vu comment ils terminent les deux, ça m'dit rien.
J'approuvais complétement ses dires et soupirais doucement en croisant une de mes jambes par-dessus l'autre. J'avais accepté d'accompagner Yanis pour récupérer cette fille mais je n'étais pas au courant du temps que ça allait prendre et qui n'arrêtait pas de s'allonger au fur et à mesure.
Yanis - Oh la merde.
- Quoi ? je fronçais les sourcils en suivant son regard et tombais encore plus dans l'incompréhension quand un groupe de trois gars venait vers nous. Tu les connais ?
Yanis - J'crois qu'on devrait tailler là.
- Pourquoi ? Et Éli-
Yanis - En fait là c'est pas Élisa qui s'ramène mais son reuf et ses potes. j'écarquillais les yeux. On bouge.
D'un pas précipité, on se levait du banc mais comme je m'en doutais bien, on ne fut pas assez rapide puisque à peine je prenais la direction du portillon du parc qu'une grosse main s'enroulait autour de mon poignet. Un bruit à côté de moi me fit sursauter, un des mecs venait de mettre Yanis au sol qui geignait en se tenant le coude.
