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deux ans et demi plus tard
M'étirant de tout mon long, je baillais lourdement en laissant reposer ma joue sur le torse de Nabil qui passait sa main sous mon tee-shirt pour me gratter un peu le dos.
- Bonjour. murmurais-je, les yeux toujours clos.
Nabil - 'Jour hbiba. articulait-il d'une voix rauque en embrassant le haut de mon crâne. T'as bien dormi ?
- Un peu mouvementé mais... Ça va. déclarais-je en me redressant pour poser ma main sur son ventre afin de me relever et de regarder de haut mon monsieur qui émergeait doucement de son sommeil, ses yeux encore tout collants. Et toi ?
Nabil - Très courte, très très courte. je pouffais de rire avant de me pencher pour embrasser simplement le bout de ses lèvres. Un vrai wesh, abuses pas c'est quoi ce truc de collégien ?
- Vu ce qu'on a mangé hier, c'est hors de questions.
Nabil - T'es sah ? je hochais de la tête alors qu'il râlait en tournant sa tête vers la table de chevet à côté pour attraper son portable, contractant sa mâchoire.
- Tu vas pas bouder parce-que je t'ai fait un bisou quand même ?
Nabil - C'était pas un bisou ça.
- C'était quoi alors ?lui demandais-je en basculant à califourchon alors qu'une de ses mains, celle qui ne tenait pas son téléphone, s'ancrer sur ma cuisse pour la masser doucement, me faisant soupirer.
Nabil - Un smack. Même au CP j'faisais pas ça à mes meufs.
- À tes meufs ? j'arquais un sourcil en le dévisageant alors qu'un sourire se dessinait sur le coin de ses lèvres. Y en a eu beaucoup ?
Nabil - Ouais. chuchotait-il avec son air de con en me regardant furtivement. Putain, voilà pourquoi j'dois jamais mettre mon tél en mode avion. grognait-il après quelques secondes, me faisant plisser les yeux.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
Nabil - Tarik. Il m'a sonné au moins dix fois y a une heure même pas.
- Oh... Tu crois que c'est grave ?
Nabil - J'sais pas, je vais le rappeler.
Je hochais de la tête avant de descendre de ses genoux et le laissais me faire un petit bisou avant de se lever du lit, portant son téléphone à son oreille, tourné vers la porte-fenêtre de notre chambre qui donnait sur le balcon. Soucieuse, je m'asseyais sur le bord du matelas, suivant des yeux le dos nu de Nabil ainsi que ses épaules, ses bras, bref tout son corps.
