46 : Broken spleens, car sing-a-longs, and Polaroids

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Violette

On quitte le cinéma et on rentre à la maison vers une heure du matin. Tout le monde dort, la maison est calme, et nos tentatives, à Zayn et à moi, de se faufiler discrètement ne fonctionne pas très bien.

Zayn déverrouille la porte d’entrée et l’ouvre lentement pour éviter qu’elle ne grince, puis fait un pas en avant. C’est là qu’il tape dans la porte avec ses pieds.

« Putain, putain, putain de merde. » Il siffle en sautillant sur un pied et tape dans un mur.

J’essaie de l’aider mais je trébuche sur une chaussure et commence à tomber. J’essaie immédiatement d’attraper Zayn en laissant sortir un petit cri et je le pousse contre le mur, totalement par accident. Mon corps s’appuie contre le sien, l’immobilisant. Ses bras sont dangereusement placés sur ma taille, son visage est près du mien et je sens son souffle sur mon visage. Je relève lentement la tête pour le regarder en sentant le battement régulier de son cœur dans sa poitrine.

Le clair de lune nous illumine parce que la porte est restée ouverte, et je peux parfaitement voir son visage grâce à la lumière blanche. On ne bouge pas pendant un petit moment, parce qu’on ne sait pas quoi faire. Je me souviens de ce qui s’est passé ce soir, et mon estomac se tort.

On rit tous les deux maladroitement, nos membres maladroitement piégés et entrelacés les uns avec les autres. Zayn est le premier à détourner le regard en regardant le couloir à sa gauche.

« Tu penses qu’ils nous ont entendus ? » Je demande, toujours attachée à lui comme de la colle pour je ne sais quelle raison.

Zayn sourit et son regard se repose sur moi. « Oh, tu veux parler du bruit qu’on vient de faire et qui s’entend jusque dans les campagnes profondes de la Chine ? Non. »

Je mords ma lèvre pour étouffer un sourire et trouve finalement la force de me détacher de lui. Je me dépoussière maladroitement. « Désolé pour… tu sais. »

Il ferme la porte d’entrée. « Ouais. Les chaussures. »

On regarde rapidement loin l’un de l’autre et je me précipite dans sa chambre dès qu’il a allumé la lumière. J’appuie sur l’interrupteur et prend les choses dont j’ai besoin dans mon sac avant de me précipiter dans la salle de bain.

Une fois à l’intérieur, je m’éclabousse le visage avec de l’eau en essayant de le refroidir. Cette soirée était… étrange. Tellement étrange. Qu’est-ce qui s’est passé là-bas ? Qu’est-ce qui s’est passé au cinéma ? Je n’arrive pas à comprendre, à comprendre ce que je ressens. Ça m’effraie, et je ne sais pas si c’est parce que c’est nouveau, ou alors parce que je commence à penser à Zayn.

Pourquoi fait-il toujours ça ? Et plus important encore, comment ? Suivant les endroits où nous sommes et les moments, il fait des choses qui me permettent de le voir sous une autre lumière. Et ça me fait réaliser que je n’ai aucune idée de qui il est réellement, et je veux le connaître. Ce soir, au cinéma, les choses étaient tellement différentes entre nous. On avait pas à faire semblant là-bas ; il n’y avait personne que nous devions tromper au cinéma.

Peut-être que j’ai juste eu une réaction excessive, comme j’en ai toujours. On fait semblant. Je suis ici, chez Zayn avec sa famille pour deux semaines, et je dois faire comme si j’étais amoureuse, et donc c’est normal qu’on essaye de trouver un moyen de nous entendre – et surtout de mettre nos différents de côtés pour éviter de nous insulter et nous battre dès qu’on peut. Je ne m’attendais pas à voir ce côté-là de lui. Et je le préfère largement à celui que je vois d’habitude.

When Worlds Collide - VFWhere stories live. Discover now