When Worlds Collide - VF

36 : Sugar, mustard sweatshirts, and broken friendship

Violette

Les cris sont si assourdissants que tout le reste devient flou. Je sens tous les nerfs de mon corps se geler. Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie, à propos de quoi que ce soit d’autre. Je ferme les yeux, incapable de regarder.

Mes doigts sont douloureux, mais je ne sais pas pourquoi. Ils sont crispés autour de quelque chose qui me fait me sentir en sécurité, mais me brûle en même temps. Je brûle de ce toucher.

« Hé tout le monde ! »

Mes yeux s’ouvrent en grand quand j’entends un accent américain, et les cris meurent peu à peu. Deux adultes émergent de l’obscurité avec une lampe de poche. Ils s’arrêtent en face de nous avec des yeux écarquillés.

« Oh ciel ! Est-ce qu’on vous a fait peur ? »

Mon cœur s’arrête presque de battre, mais je suis vraiment soulagée. Parce que c’est juste un couple du terrain de camping. Je ne sais pas à quoi je m’attendais, mais ça me terrifiait.

Quelqu’un crie toujours et il me faut un instant pour réaliser que c’est Niall.

« Ta gueule ! » Zayn se tourne et voit Niall qui se cache derrière son épaule tout en agrippant son bras tellement il craint pour sa vie. Il continue à crier. Zayn le pousse immédiatement. « Oh merde ! Lâche-moi ! »

Je ris, puis Zayn me regarde, ses sourcils se froncent quand il regarde vers le bas, puis remonte vers mes yeux, puis de nouveau vers le bas ; plus lentement, avant de redresser se tête ; encore plus lentement. Il déglutit.

Je suis son regard et vois qu’en fait, je tiens son bras. Enfin, je ne fais pas que le tenir, je m’agrippe à lui comme si c’était la seule bouée de sauvetage au milieu de l’océan. Mes doigts sont blancs, mes ongles s’enfoncent dans sa chemise, et mon cœur, oh mon dieu, mon cœur fait des sauts périlleux.

Mes lèvres forment un petit « o » et j’enlève mes doigts d’autour de son bras, mon visage entier rouge tomate. C’est vraiment embarrassant ! Je sais qu’il me regarde, mais je ne peux pas croiser son regard. Je n’ai aucune explication.

« Euh… » dit maladroitement Zayn.

« Euh… » Je réponds.

« Ouais. » Il dit.

« Mhhm. » Je réponds.

On regarde un peu plus loin.

« Oh non ! » répond fortement Harry à la femme. « On crie toujours comme ça a cette heure de la nuit. Ça nous aide à dormir. »

« Je pense qu’on a fait peur aux enfants Betty. » dit l’homme à sa femme.

« Oh, je suis vraiment désolée ! » s’écrie Betty, une main sur sa poitrine. « George, je t’avais dit qu’on aurait dû dirent qu’on était là. Je ne te l’avais pas dit ? »

L’homme soupire. « Surement. Tu me le dis toujours. »

Betty hoche la tête. « Nous venions juste vous demander si vous aviez un peu de sucre. » Elle sourit doucement.

« Du sucre ? » crache Louis. « C’est pour ça que vous êtes venus ? »

« On en a certainement. » sourit Avery en se levant. « Suivez-moi. »

Elle conduit le couple jusqu’à la tente à nourriture et on reste tous silencieux, tous gênés. On a vraiment crié parce qu’on avait peur d’un couple.