58 : Licences, parties, and giving in

5.1K 345 290
                                    

Violette

« Est-ce que tout va bien, Mlle Smith ? »

Je cligne des yeux et sors de ma transe pour me concentrer sur le vieil homme devant moi. La façon dont il tient son bloc-notes me rend encore plus nerveuse que je ne le suis déjà, mais je sais que je ne peux pas partir. Pas sans ce que je suis venue chercher.

Je déglutis. « B-Bien. Excusez-moi, je suis juste un peu nerveuse. »

« C'est normal d'être nerveux. Je comprends, ne vous inquiétez pas. Je vous assure que vous allez vous en sortir. »

Je prends une grande inspiration. « D'accord. »

L'homme fouille dans ses papiers et met ses lunettes avant de pointer du doigt la porte qui mène à l'extérieur. D'un côté, je ne peux pas me résoudre à y aller. « On y va ? »

Je ne serais jamais prête pour ça, mais je dois le faire. Je ne peux plus continuer à vivre comme ça. Faire ça va me faciliter les choses, ça va me rendre plus libre. Je ne peux pas revenir en arrière. Je dois faire face à mes peurs, à toutes mes peurs. Je dois faire ça pour moi. Je dois commencer à faire les choses pour moi.

Je suis l'inspecteur à l'extérieur et on se dirige vers l'une des voitures avant qu'il ne me dise de monter. La voiture est trop propre, presque stérile, et ça me fait encore plus peur. Ça ne fournit absolument pas de réconfort, aucun sentiment. Tu rentres dedans, conduis, puis tu sors.

« Vous avez passé votre code il y a un certain temps. » dit l'homme pour me rafraichir la mémoire. « Comment se fait-il que vous ne passiez votre permis que maintenant ? »

Passer le code était facile, c'était juste un quiz. Et je suis forte au quiz. Tout ce que je devais faire était lire, étudier et de passer le test. Alors je l'ai eu facilement. Mais la partie suivante était plus difficile. Cette partie. Parce que c'est du pratique. C'est la partie où toi, toi-même, tu dois conduire. Tu dois rouler, te garer, accélérer, tourner, ralentir, pendant qu'un homme bizarre te juge.

« Je, euh, je n'en avais pas besoin à l'époque. » Je lui dis.

« Très bien. Etes-vous prête à commencer ? »

Non, pas du tout. Mais je hoche la tête.

« Très bien. » L'homme bouge un peu avant que je ne sente ses yeux sur moi.

En posant mes mains sur le volant, je prends plusieurs inspirations profondes Je suis sérieusement terrifiée. Mais je me suis interdit d'avoir peur. Cela ne fait qu'empirer les choses. A la place de ça, je me concentre sur ma respiration pour la ralentir. Je regarde la route devant moi et les cônes qui ont été mis en place partout, avant de remplir ma tête de pensées positive. Je peux le faire, et je le ferai. Parce que c'est normal d'avoir peur, parce que ça signifie que je ressens quelque chose. La peur est juste une émotion, et les émotions ne devraient pas être responsables de nos actions.

Je ferme les yeux pendant une seconde et je peux presque le sentir près de moi, en train de me tenir la main en me disant qu'il croit en moi. Je ne veux plus avoir peur. Je veux faire les choses, et je sais que je peux les faire, et je veux vivre sans avoir peur des résultats. C'est le moment de prendre soin de moi. J'ai l'impression que c'est le plus important en ce moment.

J'allume le moteur et fais toutes les précautions de sécurité qu'on est censé faire. Je vérifie les rétroviseurs, ajuste mon siège, vérifie les voyants d'alertes, met ma ceinture. Je vois l'inspecteur commencé à écrire. Je retiens alors mon souffle avant de mettre mon pied sur l'accélérateur.

When Worlds Collide - VFWhere stories live. Discover now