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𝙿𝚊𝚛𝚝𝚒𝚎 𝙸𝙸
Paris. Septembre 2018 Appartement de Clémence 19:01
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- Tiens. Ca te fera du bien.
Les yeux rivés sur le muret de mon balcon, je levai la tête et mes lèvres s'étirèrent doucement alors que Ken me tendait une tasse de café fumante.
Cela faisait cinq minutes que j'avais enfin réussi à cesser de pleurer, et si au départ, j'avais cru que Ken s'en irait, il avait finit par me proposer de sortir prendre l'air, me répétant que ça me ferait du bien. Il m'avait laissé reprendre mes esprits dans le calme de la soirée parisienne en allant nous préparer des boissons chaudes, et ces quelques minutes seuls m'avaient effectivement permise de m'apaiser. Et pour être franche, je dois avouer qu'avoir craqué comme je l'avais fait, m'avait provoqué un soulagement immense. Je me sentais un peu mieux même si je savais que cela n'était qu'éphémère et qu'il me faudrait plus qu'une journée pour pouvoir cicatriser et réussir à reprendre le dessus complètement.
- Tu te sens comment ?
Rabattant le plaid que j'avais sur les épaules pour me protéger du froid, je rassurai Nek qui m'observait du coin de l'oeil en faisant tourner sa tasse entre ses mains.
- Mieux. Merci d'avoir été là.
Je reçu un simple sourire comme réponse mais je ne su comment lui exprimer ma gratitude, puisque je crois que si c'était pas lui qui avait été là, les choses n'auraient pas été pareilles. Il m'avait aidé, bien plus qu'il ne saurait l'imaginer et je compris rapidement que personne d'autres hormis lui aurait pu savoir le faire. En venant ici, il avait su comprendre ce dont j'avais besoin avant que je ne m'en rende compte moi-même.
Toutefois, je réalisai alors que depuis son arrivé, je n'avais pas une seule fois demander à savoir comment lui allait. A la fois vis à vis de la veille mais aussi après la conversation qu'on avait eue.
- Et toi, je t'ai pas demandé mais comment tu vas ?
- Genre tu t'inquiètes pour moi ? Vu ce qui vient de se passer, j'pense que celle à qui on devrait poser la question c'est toi.
Je roulai des yeux sous son ton moqueur ainsi que ses iris remplit d'amusement, et ramena mes jambes contre moi, alors qu'on était assis côte à côte sur le rebord de ma baie.
- Non sérieux, je veux vraiment savoir si toi ça va Nek.
Son sourire s'effaça doucement alors qu'il reporta son regard devant lui, portant sa tasse à ses lèvres, mais j'éclatai de rire quand il écarquilla les yeux en l'éloignant dans la seconde.
- Putain c'est chaud sa race !
Son geste brusque fit tomber quelques gouttes de café sur son tee-shirt et j'attrapai son mug en vitesse, avant qu'il ne fasse une connerie plus grande en la renversant.
