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*** PDV Ken ***

Dans la voiture, seul le moteur faisait office de son. Ni moi, ni le Marseillais qui conduisait n'avait ouvert la bouche depuis que nous étions parti.

Après le coup de fil de Tarik, une boule s'était formé dans mon bide. Plus les secondes passaient, plus mon inquiétude montait en flèches au sujet de Clémence. Mais j'avais eu l'intelligence d'aller prévenir Deen qui avait décidé de m'accompagner. Même si dans la précipitation j'avais eu envie de courir direct chez elle pour voir ce qui se passait, j'oubliai pas que notre relation n'était pas au top et que la réaction de Clémence face à moi n'était pas la meilleure idée du siècle. Alpha avait tenté de me dissuader d'y aller, prétextant que c'était une mauvaise idée et que cela n'aiderai sûrement pas sa pote. Même si dans un sens il avait plus que raison, j'pouvais pas me faire à l'idée de rester à la soirée et de rester les bras croisés alors que Clémence allait pas bien. J'étais pas con et je me doutais bien que j'étais en partie responsable de sa crise mais c'était plus fort que moi. J'avais ce besoin de la voir. Finalement Deen avait décidé de m'embarquer avec lui, pensant qu'il aurait sûrement besoin de moi pour calmer Clémence.

Son idée était débile puisque la dernière fois que j'avais été face à mon ex, cette dernière m'avait carrément foutue une branlée et m'avait bien fait comprendre à quel point elle me haissait. Mais, vu que j'avais le feu vert de Deen, j'allais sûrement pas jouer ma couille molle et laisser me glisser entre les doigts une chance de pouvoir enfin la voir. J'étais conscient des risques que j'encourais face à elle, mais je m'en foutais.Ses insultes et sa violence serait toujours mieux que son putain de silence de ces dernières semaines.

- Rapelle-là, m'ordonna Burbigo.

En soupirant, je repris son téléphone posé sur le tableau de bord et recomposa le numéro de la brune pour la dixième fois en même pas cinq minutes. Evidemment, comme les tentatives précédentes, je tomba sur la message.

- Putain, elle réponds pas ! Grognai-je en balançant le téléphone à sa place.

Deen me lança un coup d'oeil furtif, pendant que je me tassa sur mon siège. Je voyais les rues défilaient à mesure que la voiture prenait de la vitesse, mais me rendis compte bien vite que nous avions encore quelques minutes de route encore devant nous. Or, le temps nous manquait.

- Tu peux pas aller plus vite là ! Marmonnai-je.

- J'fais c'que j'peux ! grogna le marseillais.

Je jeta un coup d'oeil à son compteur qui affichait les quatre-vingt dix kilomètres heures. Effectivement, il pouvais pas faire plus étant donné qu'on dépassait largement la vitesse autorisée dans les rues parisiennes.

L'angoisse était à son comble et des tonnes de questions défilaient dans ma tête. Putain mais qu'est ce qui se passait ? Et pourquoi Tarik était encore là bas ? Les gars m'avaient dit que Clémence était resté au club.

- Appel Tarik, dis lui qu'on arrive, lâcha Deen.

Je lui lança un regard en coin, se demandant si il se foutait de ma gueule.

- Quoi ?

- Pas b'soin de l'appeler, il sait qu'on arrive nan ?

Ma mauvaise foi qui grimacer le marseillais, puisqu'il passa brutalement la vitesse supérieur.

- Il t'as dit quoi exactement ?

- Que Clém s'était enfermé dans la salle d'eau et qu'elle était entrain de pêter un câble...

Il me jeta un coup d'oeil avant de serrer la mâchoire.

- Attends, elle a pêté un câble comme ça ? Sans raison ?

𝐈𝐍𝐀𝐂𝐇𝐄𝐕𝐄́ | 𝐍𝐄𝐊𝐅𝐄𝐔Where stories live. Discover now