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-Laissez moi faire, je vais t'aider à débarasser, fis-je en levant mes fesses de la chaise.

Irène, les assiettes dans les main, me souria grandement avant de secouer la tête.

- Non, laisse-moi faire. Toi, repose toi. Après cette journée, tu dois sûrement être fatiguée.

Je ne pu rentenir un sourire poli s'échapper de mes lèvres, mais contre-attaqua tout de même.

- Dans ce cas, je m'occupe du café, lui lançai-je.

- Tu laisse jamais tombé, ajouta t-elle en haussant un sourcil.

- Moi ? Jamais.

Ma répliqua la fit rire, et je la regarda partir en direction de la cuisine. Du plus loin que je me rappelle de cette femme, Irène a toujours fait preuve de bienveillance à mon égard. Et encore aujourd'hui, elle en faisait encore preuve. On aurait pu croire qu'en ayant sa bru, nos rapports auraient pu changer, mais elle avait toujours eu tendance à me couver comme si j'étais un membre à part entière de sa famille. Pas comme une fille, non, car j'avais eu une mère formidable qui n'avait pas besoin d'être remplacée. Mais Irène me considérait comme sa nièce, une nièce de coeur puisque nous n'avions aucun lien sanguin. Le seul lien véritable que nous avions était Ken.

Attrapant le pain sur la table, je jeta un oeil sur le coté et vit Ewen en grande conversation avec son grand-père. Je n'avais pas vraiment suivi le fil de celui-ci, mais à voir mon fils aussi souriant, cela ne m'étonna pas. Panayotis lui-même était souriant, et depuis notre arrivée, il n'avait pas lâcher son petit fils une seule seconde. 

- Papa, laisse le respirer un peu, râla sa fille en arrivant de la cuisine tout en déposant un baiser sur la joue de son père.

- Quoi ? Je profite de mon petit fils, il n'y a aucun de mal à ça... Tu vois mon petit gars, gardes bien ce que je vais te dire en tête car cela te servira toute ta vie : les femmes ne sont jamais contente et peu importe ce que tu pourra faire, il ne faudra jamais, Ô grand jamais la contredire.

Ewen, le menton posé sur son coude, regardait son grand-père avec attention.

- Otis ! Gronda sa femme en arrivant à son tour derrière son mari. Ca va pas de dire des bêtises comme ça !

- Laisse le, il est en infériorité numérique, railla Athéna après avoir pris place à coté de moi. Il cherche un peu de solidarité.

Panayotis ne répondit pas mais se contenta de lever les yeux au ciel, chose qui me fit rire.

- Bon dieu, pourquoi tu m'a donné une fille comme ça ?! Marmonna t-il.

- Fallait mettre une capote, lui répondis sa fille tout naturellement.

Athéna était étrangement ressemblant à son frère dans sa manière d'être, naturelle et sans gant. Mais contrairement à son aîné, elle ne se gênait pour dire les choses aussi brutalement. Sa répartie était telle que depuis petit je lui vouai un certain culte. Surtout depuis le jour où Ken s'était fait largué par Suga et qu'en le voyant aussi lamentable, elle l'avait juste fixer et balancer : Elle t'a niquer ton coeur et alors ? Elle t'a pas volé tes couilles nan ? Donc arrête de chialer".
Moment mémorable, où j'avais éclaté de rire malgré moi pendant que Ken avait fini par quitter l'appartement en gueulant. " Quoi ? Non mais il fait pitié faut lui dire là". Naturelle, comme je disais.

- Je m'occupe du café, fis-je en coupant court à cet échange.

- Vas-y ma grande, tu sais bien que t'es chez toi ici, répondit l'homme en me souriant.

𝐈𝐍𝐀𝐂𝐇𝐄𝐕𝐄́ | 𝐍𝐄𝐊𝐅𝐄𝐔حيث تعيش القصص. اكتشف الآن