♥ ÉPILOGUE ♥

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P D V . C L E M E N C E

Un an et six mois plus tard

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« He's out his head, I'm out my mind
We got that love, the crazy kind
I am his and he is mine
In the end, it's him and I, him and I »

Les yeux rivés sur la route, ma voix résonnait dans l'habitacle  comme je le faisait régulièrement. Une main sur le volant, l'autre sur le levier de vitesse, je tentais de refouler le stress qui commençait à me nouer l'estomac depuis quelques minutes déjà. Plus que deux kilomètres, et je serais arrivée.

Il était un peu plus de vingt-trois heures, la nuit était déjà tombée depuis longtemps. Mais je venais tout juste de finir mon service au club, Valentine étant de jour pour en faire la fermeture, ce qui m'arrangeait pas mal en ce vendredi soir.  Les rues parisiennes étaient quasiment déserte, et je croisait peur de voiture dans ce coin là de la ville, chose peu étonnante. Malgré que tout soit paisible à l'extérieur, à l'intérieur de ma BM, la tension qui émanait de mon propre corps était de plus en plus palpable, me donnant chaud et m'obligeant alors à rouler les fenêtres ouvertes pour trouver un peu de fraîcheur. Je devais sûrement avoir l'air d'une folle à chanter derrière mon volant, mais c'était la seule technique que j'avais qui me permettait de penser à autre chose qu'à cette fichue soirée qui m'attendait.

En soi, elle n'avait rien de dramatique, et les garçons l'ignoraient encore à cette heure-ci, mais elle était spéciale. Pour moi. Et pour notre famille. Sauf que je ne savais pas du tout comment tout cela allait se passer, quelles réactions ils pourraient avoir et si pendant longtemps j'avais toujours été confiante en leur jugement, depuis quelque temps, je l'étais beaucoup moins. Lorsque la petite maison de Mohammed apparue dans mes phares, je su que je ne pouvais plus reculer, de toute façon, Mo comptait sur moi ce soir et hors de question de le décevoir. Depuis un an, rares étaient les fois où on se retrouvait tous ensemble, et même si certains disaient le contraire, je savais que j'étais en partie responsable de cette déchirure dans notre groupe. Au départ j'avais refusé de venir, ne voulant pas gâcher la crémaillère de Mo' et d'Athéna, mais il avait tellement insister que j'avais fini par céder.

Je me gara derrière le 4x4 noire de Mekra, et en voyant quatre voitures alignés l'une après l'autre sur le trottoir, je su que je devais être dans les derniers arrivés. J'avais prévenu Sneazzy que je ferais mon possible pour ne pas arriver trop tard, ce à quoi il avait répondu :

" Je m'en fous de l'heure ma grenouille, tant que tu viens, moi j'suis saucé".

  Cette réflexion m'avait fait sourire et mis de la baume au cœur et,  comme bien souvent, je pouvais rien lui refuser.

Mon regard lorgna par la fenêtre, observant la nouvelle demeure de Mohammed. C'était une petite maison de ville, ni trop grande, ni trop petite, simple. Il l'avait loué il y a trois mois avec Athéna, laquelle avait décroché son diplôme l'année dernière et travaillait depuis six mois dans une agence immobilière du XVè. Même si cela faisait à peu plus d'un an qu'ils étaient ensemble et que certaines, à l'instar de Nek, avait trouvé leur installation trop rapide, moi j'étais contente pour eux. Leur couple semblait perdurer, et si Nek avait plutôt mal pris la nouvelle il y a huit mois, il semblait s'y être fait. Même si je savais que ça lui faisait bizarre de voir son meilleur ami embrasser sa soeur devant lui, finalement, tant qu'Athéna était heureuse et ne souffrait pas, c'était tout ce qu'il demandait. Et il avait bien vu que notre Mo était raide dingue de la jeune grecque, ce qui lui valait souvent le surnom de "coin-coin".  Et en voyant leur maison, je su que ce logement allait couler des jours heureux avec eux.

𝐈𝐍𝐀𝐂𝐇𝐄𝐕𝐄́ | 𝐍𝐄𝐊𝐅𝐄𝐔Where stories live. Discover now