CHAPITRE 2 : DUIVELMAT

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	Le duivelmat

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Le duivelmat. C'était la première sorcière Van Herzen, une certaine Aleida, qui avait commencé à l'utiliser. A l'époque, elle était à la tête de la liste pour succéder à son père, Lucifer en personne. Elle avait soif de pouvoir, si bien qu'elle assassina son père pour prendre sa place. Mais ses frères et sœurs découvrirent sa trahison, et elle fut condamnée à la torture éternelle pour ses actes, pendant que le deuxième sur la liste lui volait sa place sur le trône de l'Underground.

Pour échapper à son verdict, elle s'enfuit, emportant avec elle le corps du Diable. Comme elle ne voulait pas que les démons s'en emparent trop facilement, elle le découpa en petits morceaux. C'est à ce moment qu'elle découvrit les propriétés magiques de la chair de Lucifer et la transforma en un matériau qu'elle utilisa pour développer des sorts. Ainsi, elle parvint à se cacher aux yeux de ses frères et sœurs et des démons qui la pourchassaient.

Elle prépara sa vengeance. Elle comptait bien récupérer sa place, coûte que coûte. Un jour, elle réapparut dans l'Underground, et mit son plan à exécution. Elle massacra tous ses frères et sœurs sur son passage. Même les démons, pourtant immortels, n'étaient pas préparés à faire face à son pouvoir et se trouvèrent désemparés face à elle.

Sa vengeance était sur le point de causer un déséquilibre si important dans les troupes du nouveau Lucifer, que l'Underground frôla une apocalypse.

Pour l'arrêter, les démons n'eurent pas d'autre choix que de passer un Pacte avec Aleida Van Herzen : elle accepta de les laisser tranquilles, si, à chaque fois qu'un Diable mourrait, ils consentaient à lui donner son corps.

C'est ainsi qu'Aleida put continuer à développer sa sorcellerie. A sa mort, le Pacte s'étendit à ses descendantes, qui devinrent peu à peu dépendantes du duivelmat.

Cela leur portait préjudice aujourd'hui.

Au matin, alors qu'Alma aurait dû être en chemin pour le laboratoire, elle se retrouva une fois de plus autour de la table, avec sa sœur, ses tantes et sa cousine.

Toutes avaient un regard grave. Gabriëlle, en temps que nouvelle chef de la famille, se tourna vers Alma et sa sœur et prit la parole.

— Leo vous avait parlé des réserves qui étaient presque épuisées ?

Son ton était presque brusque, accusateur. Comme si elle les soupçonnait d'être de mèche avec leur mère et d'avoir volontairement caché au reste de la famille cette situation préoccupante.

— Non, répondit sèchement Merel.

Elle était sur la défensive.

— Pourquoi elle nous en aurait parlé à nous avant vous ?

— Vous êtes ses filles, peut-être que-

— Bea et toi êtes ses sœurs.

Alma jugea qu'il était plus sage d'intervenir avant que la discussion prenne un tournant dangereux. Elles étaient supposées se serrer les coudes, pas s'accuser mutuellement. La famille avant le reste.

Les sorcières ne se noient pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant