CHAPITRE 7 : GALERIE DES PORTRAITS

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 Miranda arriva avec dix minutes d'avance au domicile des Van Herzen

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 Miranda arriva avec dix minutes d'avance au domicile des Van Herzen. Lorsqu'Alma entendit la sonnette retentir, elle jeta un regard affolé à Merel. Sa sœur tenait dans sa main une fiole de potion à base de duivelmat concoctée par Hedy pour dissimuler des choses. Elles avaient commencé à enduire tout ce qui sortait de l'ordinaire dans leur chambre – comme le laboratoire de chimie miniature sur leur bureau, celui avec lequel elles préparaient leurs poisons et antidotes. Mais l'entreprise leur demandait plus de temps que prévu, car si les objets étaient invisibles, ils n'étaient pas pour autant impalpables. Ainsi, le réveil placé par dessus le livre de Leonie Van Herzen, sur la table de nuit d'Alma, semblait flotter dans les airs. Il avait donc fallu faire la chasse à ce genre d'anomalies.

— Vas-y, je finis, la rassura Merel. Vous avez qu'à rester dans le salon pendant ce temps. De toute façon, David va pas tarder à arriver, le connaissant il sera là pile à l'heure, et on va toutes descendre pour manger.

— Merci sœurette.

Merel lui adressa un sourire et retourna à sa tâche.

Au rez-de-chaussée, Dido était déjà rentrée et discutait avec tatie Bea. Au moment où Alma arriva en bas de l'escalier, leurs regards se croisèrent, et sa collègue sourit.

La sorcière remarqua aussitôt la tenue de Dido. Elle portait un pantalon léger à motifs bordeaux et un crop-top blanc qui mettait sa silhouette en valeur. En se rapprochant, Alma distingua des boucles d'oreilles dorées en forme de baleines, et elle ne put s'empêcher de sourire à son tour.

— Salut Alma ! Comment tu vas ?

Elle avait l'air plus à l'aise que lorsqu'elles se voyaient au laboratoire. A sa place, Alma aurait été intimidée d'arriver dans une maison inconnue, entourée de personnes qu'elle ne connaissait pas. Mais peut-être que Dido était plus détendue parce que le cadre n'était pas professionnel. Et puis, elle avait été accueillie par Beatrix, qui était bien plus avenante que Gabië.

Quand Alma avait annoncé à ses tantes qu'elle avait invité Miranda à dîner ce soir, l'une s'était réjouie tandis que l'autre s'était refermée, et avait grommelé d'un ton maussade : « surtout, ne me demandez pas mon avis pour inviter n'importe qui à la maison ! ». Beatrix et Alma avaient échangé un regard, avant de hausser les épaules. De toute façon, c'était fait, et ni l'une ni l'autre n'avait envie d'annuler.

— Tu peux mettre tes affaires sur le canapé, indiqua-t-elle à sa collègue.

— Je peux faire quelque chose pour vous aider ? s'enquit aimablement Miranda, en regardant Alma puis Bea.

— Non, ne t'inquiète pas. Le repas est prêt et la table est mise. Mon compagnon devrait plus tarder, on va bientôt pouvoir manger.

— Si tu veux, Mir- Dido, je te fais visiter.

J'espère que Merel a fini de camoufler tout ce qui doit pas être vu ! Alma commença tout de même par le rez-de-chaussée, et emmena son invitée au jardin. Le tour était vite fait, car l'endroit n'était pas grand, mais il sembla malgré tout fasciner la chimiste.

Les sorcières ne se noient pasWhere stories live. Discover now