CHAPITRE 5 : RÉUNION DE CRISE

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	Dido arriva essoufflée dans le hall de l'hôtel de ville de Bruges

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Dido arriva essoufflée dans le hall de l'hôtel de ville de Bruges. Elle avait sous-estimé le temps de trajet pour se rendre dans le centre-ville en bus, quand le chauffeur était obligé de ralentir à cause de l'étroitesse des rues ou parce qu'une file ininterrompue de cyclistes lui coupaient la route au dernier moment.

C'était la première fois qu'elle pénétrait dans ce grand bâtiment à la façade gothique impressionnante. Elle en était presque intimidée. D'ordinaire, Niels Bekaert s'y rendait seul, lorsqu'il fallait communiquer les résultats du laboratoire lors d'un conseil municipal ou d'une réunion avec les services d'entretien des canaux.

Cette fois, le sérieux de la situation l'avait poussé à demander à toute l'équipe de se joindre à lui. Après tout, c'était eux qui avaient analysé les résultats de leurs derniers prélèvements et qui avaient rendu compte de l'anomalie découverte. Dido se demandait ce qui allait se passer pendant cette réunion exceptionnelle. Comment la mairie allait-elle pouvoir prendre des précautions à propos des canaux sans alarmer les habitants de la ville ?

— Miranda !

Elle repéra Alma qui l'attendait en bas d'un imposant escalier de marbre. Soulagée, elle s'empressa de rejoindre sa collègue. Elle avait eu peur de se perdre dans ce bâtiment, alors qu'elle était déjà en retard.

— Ouf, ça a pas encore commencé ? demanda-t-elle en suivant Alma qui empruntait l'escalier.

Elle ne put s'empêcher d'admirer la cage d'escalier et de lever les yeux vers le plafond voûté et décoré de mille ornements et dorures. Dire qu'il y a des gens qui travaillent ici ! Moi, je me sentirais pas à ma place, dans cet endroit...

— On t'attendait, répondit sa collègue.

— Désolée, je suis partie trop tard de chez moi. J'avais pas prévu que le trajet en bus serait aussi long.

— C'est vrai que d'habitude il te suffit de marcher dix minutes pour arriver au travail !

Alma lui lança un regard amusé auquel Dido répondit par un sourire. Malgré son trait d'humour, la jeune femme paraissait fatiguée. Ses yeux n'avaient pas autant d'éclat que d'ordinaire, et de légères cernes s'étiraient sous ses paupières du bas. Maintenant que Dido savait ce qui s'était passé dans la famille Van Herzen, elle comprenait mieux l'état de sa collègue.

Au premier étage, Alma les guida dans un large couloir jusqu'à une salle, tout au bout du bâtiment, qui contrastait avec le prestige de l'hôtel de ville. Elle était basse de plafond, exiguë, avec des fenêtres bien plus petites que les baies de la façade principale. Elles donnaient sans doute sur l'arrière du bâtiment, ou sur une cour intérieure.

Lorsqu'elles entrèrent, Alma adressa un signe de tête et un sourire à un grand homme aux cheveux et à la barbe rousse, portant des lunettes rectangulaires sur le nez. Il ferma la porte derrière elles, tandis qu'elles allaient s'asseoir avec Marek, Johann et Niels Bekaert.

Les sorcières ne se noient pasWhere stories live. Discover now