Tout comme les autres femmes de la famille Van Herzen, Alma est une sorcière. A Bruges, où elle habite, personne n'est au courant de ce qui se trame dans la maison Van Herzen, et ses collègues pensent qu'elle est une chimiste de l'environnement comm...
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Dido oublia le rêve très agréable qu'elle était en train de faire lorsque son réveil sonna. Ses doigts tâtonnèrent sur sa table de nuit jusqu'à attraper son portable. Elle alluma l'écran devant ses yeux encore endormis, ignora l'appel manqué d'un numéro inconnu et fronça les sourcils.
— Pourquoi j'ai mis un réveil aussi tôt, un samedi ?
Dès que ces mots sortirent de sa bouche, elle se souvint.
— Oh, merde, c'est vrai !
Elle se leva d'un bond et se précipita vers son placard. La veille, avant de s'endormir, elle avait préparé une tenue, mais aujourd'hui, à la lumière qui filtrait derrière les rideaux bleus de sa chambre, elle ne la trouvait plus adaptée.
Elle fouilla dans ses vêtements jusqu'à dénicher un crop-top bleu avec un dessin de tortue. Elle troqua la jupe longue qu'elle avait prévu à l'origine pour un short. Ce sera plus pratique pour pédaler. Elle enfila le tout, tourna face au miroir, et quitta sa chambre, satisfaite.
Son colocataire, Mathieu, se trouvait déjà dans la cuisine. Trois ans plus tôt, elle avait recroisé à l'improviste cet ami d'enfance de Tournai dans les rues de Bruges. Ils avaient beaucoup discuté, ils s'étaient revus régulièrement et quand Dido avait cherché un nouvel appartement plus grand que son studio, l'idée de s'installer avec Mathieu s'était imposée naturellement.
— Ça y est, c'est le grand jour ? lança-t-il à son entrée.
Elle sourit malgré le stress qui commençait à l'envahir. Elle mit de l'eau à chauffer, prépara une tasse et un sachet de thé, et s'assit en face de son colocataire.
— Ouais, ça y est. J'avais presque oublié, quand je me suis réveillée.
— Alors que ça fait cinq ans que t'attends ça ?
Il se mit à rire, ce qui dérida Dido. Mathieu avait un rire communicatif.
— Je sais, je sais, je comprends pas comment tu peux encore me supporter, plaisanta-t-elle. Mais promis, après aujourd'hui, si tout se passe bien, je te laisserai enfin tranquille.
Elle se releva pour verser l'eau chaude dans sa tasse. Elle but une première gorgée.
— Hmm, je sais pas si je serai si tranquille, quand j'habiterai avec un couple qui se retrouve après cinq ans, ironisa-t-il.
— Eh ! Je sais même pas si elle va venir vivre ici ! Maintenant que sa maison est de nouveau habitable, peut-être qu'après tout ce temps, elle voudra retourner avec sa famille...
— Je la connais pas, mais vu ce que tu m'en as dit, ça m'étonnerait. Vous en avez jamais discuté ? Même depuis que tu connais sa date de sortie ?
Dido haussa les épaules.
— On parle pas vraiment des aspects... pratiques. Elle a hâte de sortir, c'est tout.
