Chapitre 12 🔞🔥

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**** Attention, ce chapitre comporte une scène à caractère sexuel****

P.O.V Abigail's


Qu'est-ce qui vient de se passer exactement ? Je commence à avoir l'habitude qu'il se montre si froid avec moi mais là c'était pire que d'habitude. D'où il interdit aux gens de me parler ? Bon d'accord c'est le patron ici mais ce n'est pas une raison. Il n'a pas le monopole de la parole sur ses employés à ce que je sache. L'homme qui a été remis à sa place, évite mon regard comme s'il se sentait gêné. Je ne compte pas le laisser s'en sortir comme ça, je ne compte pas laisser passer la façon dont il vient de nous parler, patron ou pas, qu'il rentre d'un enterrement ou non, ça ne lui donne pas tous les droits. Bien décidé, je m'apprête à partir le rejoindre qu'importe où il est.

L'employé se permet de me déconseiller d'y aller. Il dit que ce n'est vraiment pas une bonne idée et qu'il vaut mieux lui laisser de l'espace. Sûrement pas ! Est-ce que j'en ai de l'espace moi ? Non alors il n'en aura pas non plus. Je veux savoir ce qu'ils me cachent tous ici, j'en ai besoin sinon je vais vraiment être bonne à interner.

Je fais le tour de la maison, je demande si quelqu'un l'a vu mais visiblement tout le monde s'est passé le mot pour ne rien me dire. Je me sens de plus en plus comme un intrus indésirable dans cette maison où je peux désormais circuler comme je le souhaite. J'aperçois Iris, qui, sans un mot, me montre du doigt un endroit. Je la remercie d'un signe de tête et m'y dirige.

Il semblerait que cet endroit soit dédié au sport vu toutes les machines que je vois, ce n'est pas franchement l'endroit où je passe le plus de temps mais je ferais bien de m'y remettre au sport car je crois que j'ai pris du poids. Toujours remonté contre lui, j'entre dans une autre pièce où j'entends du bruit ou plutôt des grognements de rage. Je le trouve, sa veste de costume sur le sol, en train de défoncer un pauvre punching-ball qui n'a probablement rien demander.

Heureusement il porte des gants de boxe sinon je ne donne pas cher de ses mains qui auraient probablement éclaté sous la force des coups. C'est déjà bien qu'il préfère passer ses nerfs sur un morceau de tissu rempli de sable plutôt que sur un être humain. Pourquoi est-il dans un tel état ? Je sais, il vient de perdre sa sœur mais comment expliquer qu'il soit dans un état second ? Je reste un moment en retrait, je crois qu'il ne m'a pas encore remarqué malgré les miroirs présents partout. Il a l'air bien trop concentré à se déchaîner sur ce pauvre truc qui, je ne sais pas comment, tient toujours en place.

Je le regarde puis regarde le ring juste derrière lui, m'imaginant un jour dessus en train de laisser s'échapper ma colère. Ça pourrait me faire du bien. Je me racle la gorge pour signaler ma présence. Il s'arrête de frapper quelques secondes pour me regarder mais reprend bien vite son activité.

— Je suis désolée pour ta sœur...

— Non !! Ne va même pas sur ce terrain-là, c'est un conseil que je te donne.

— Nous sommes deux adultes Andrea, pourquoi tu ne peux pas te comporter en adulte pour une fois et accepter de me parler ?

— Oh, tu veux dire comme toi la dernière fois quand je t'ai avoué ce que je ressentais ? ajoute-t-il d'un air mesquin.

Aïe ça pique mais je le mérite. Il a raison. Ma réaction n'était pas normale ni correcte envers lui mais est-ce une raison de me l'envoyer dans la tronche alors que je fais un pas vers lui ? Je sais qu'on m'a dit que ce n'était pas une bonne idée d'aller le voir mais je sais aussi combien c'est mauvais de rester seul quand on ne va pas bien. On a tendance à cogiter et à ressasser tout ce qui ne va pas, résultat on ne ressort jamais la tête du mal. Je sais que cette fois c'est différent, que la cause de sa souffrance ne peut trouver aucune délivrance mais je ne le laisserais pas seul dans cet état. Je m'avance vers lui et attrape doucement son bras pour qu'il arrête de frapper comme un forcené dans ce pauvre punching-ball.

Last dayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant