édition spéciale vu par Andrea

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P.O.V Andrea's

Une fraction de seconde et j'ai su que j'étais foutu.

La première fois que je l'ai vu, c'était dans ma cave. Elle était inconsciente et pendant de longues minutes j'ai pu l'observer dans le silence. Ce n'était qu'une femme parmi tant d'autres. Qu'une de plus, que j'avais demandé à mes hommes de capturer, sans la moindre émotion. Une prisonnière comme j'en avais tant eu. Je me suis attardé sur les traits de son visage. Elle semblait paisible dans son sommeil. Ses longs cheveux fins bruns emprisonnés sous une perruque blonde que je me suis retenu de ne pas arracher. Je voulais voir ses cheveux autrement que sur une maudite photo, je voulais pouvoir les sentir sous mes doigts pour de vrai.

Sa peau fine et relativement pâle alors qu'on vit sur une île où le soleil est présent quasiment toute l'année. J'avais envie de sentir sa peau et je me suis autorisé à laisser mes doigts glisser sur sa joue. Sa peau douce m'a collé des frissons sans que je ne comprenne la raison. Une putain de décharge électrique. Tout mon corps a été pris de secousses et tout s'est détraqué là-haut dans mon cerveau. Abigail Rose Esperanza. Sa présence ici n'était pas censée me mettre dans un tel état, elle devait mourir pour venger ce qui était arrivé à Lila et rien d'autre. Mais lorsqu'elle a repris connaissance et qu'elle s'est attaqué à moi avec une telle assurance, je savais qu'elle n'était pas prête de mourir. Quelque chose en moi, m'a alerté et prévenu que cette femme n'était pas prête d'arrêter de me causer des problèmes et pourtant je l'ai épargné.

Elle était la première femme à me tenir tête, la première personne assez folle pour me pousser dans mes retranchements et me dire ce que tout le monde craignait de me dire car les rares ayant eu ce courage, sont morts aujourd'hui. Une vraie tornade à l'intérieur d'un corps si vulnérable de l'extérieur. J'ai aimé sa franchise, sa grande gueule, son courage. Mais pas seulement...j'ai aimé chaque moment où son regard fiévreux s'est posé sur moi. J' y ai vu comme un appel au secours. Cette famille, sa famille ne la méritait pas. Je me suis mis en tête de la libérer de cette emprise qu'ils avaient sur elle car la femme que j'avais en face de moi, prête à en découdre à tout instant, n'avait rien à voir avec les fumiers qui ont abattu Lila. Elle était différente, totalement différente mais en bien.

Je suis sûr que maman l'aurait aimé si elle était toujours en vie mais malheureusement la maladie l'a emportée il y a 3 ans de ça et dans notre malheur, c'est aussi une chance car maman n'aurait jamais supporté la mort de Lila. Ça l'aurait tuée encore plus vite que cette foutue maladie. Abigail aurait dû mourir pour venger la mort de Lila mais je n'ai jamais réussi à m'y résoudre. Elle n'a jamais approuvé aucune femme qui a pu se trouver à mon bras, les trouvant toutes identiques, sans quelconques intérêts et elle avait raison. C'est pour cette raison que je ne suis jamais sorti avec personne. Elles n'ont jamais représenté qu'un seul intérêt à mes yeux, celui de satisfaire mes besoins d'homme. Pour le reste elles étaient tellement toutes identiques comme des sortes de spectres sortis tout droit d'un magazine de mode. Zéro défaut mais zéro intérêt. Je sais que maman aurait approuvé Abigail et même qu'elle aurait dit que c'était la seule femme dont j'avais besoin à mon bras, celle qui me rendrait heureux et probablement que je lui aurais ri au nez.

Mais elle aurait eu raison, maman avait toujours raison, même si parfois certaines réalités sont difficiles à voir en face.

J'ai tenté de lutter, j'ai tenté d'éviter le plus possible Abigail alors que l'envie de la tuer avait totalement disparu de mon esprit, au grand désespoir de mon père qui pensait que j'étais devenu fou, il n'avait pas tort à ce sujet. Je l'étais devenu, à cause d'elle. J'ai eu le malheur de posséder son corps une nuit, une seule et unique nuit et depuis, je me sens comme un drogué en manque de sa dose quotidien. Je bois, je mange, je dors, je vis en pensant Abigail Rose Esperanza. Elle m'a totalement hypnotisée. Jamais aucune femme n'avait réussi avant elle, à atteindre ce trou couvert de pierre dans le fond de ma poitrine. Comment aurais-je pu savoir que ça faisait ça ? Je ne sais pas pourquoi elle mais est-ce que ce genre de choses s'explique vraiment ?

Je sais juste que c'est elle. Que je suis obsédé par elle et que je crève à chaque instant où elle n'est pas là. Je veux et j'ai besoin de la posséder. Je deviens fou, sans limites quand elle n'est pas là mais le plus terrifiant c'est que je ne sais pas jusqu'où je serais capable d'aller pour elle car ça va au-delà de mon imagination. Quand elle est partie rejoindre sa famille, j'ai vraiment cru qu'elle m'avait trahie et je n'ai pas réussi à contenir toute la douleur que ça m'a fait ressentir, j'ai fait n'importe quoi. Une fois de plus. Elle est l'être que je veux, elle est ma bouée de sauvetage, la seule capable de me faire redescendre de ma colère en quelques instants. J'ai peur de ce pouvoir qu'elle a sur moi, autant qu'il me rassure car il existe au moins une personne capable de me calmer et c'est elle.

La savoir en danger me rend dingue. Ressentir toutes ces choses pour elle, me rend dingue. Être loin d'elle, me rend dingue. Je suis totalement dépendant d'elle, au point où je deviens irrationnel dans mes choix, dans mes actions. Je fais n'importe quoi tellement elle m'obsède. Je crois, non je sais que j'en crèverais si elle ne ressentait pas ce que je ressens pour elle. Ça frôle la folie mais je ne contrôle pas ce que je ressens, ça me dépasse totalement. Elle me rend fou, complètement fou. Elle m'a montré que la vie n'était pas seulement rage et douleur, qu'elle pouvait être plaisir et douceur aussi.

Elle m'a ramené à la vie.

Elle m'a rendu niais à aimer des choses que je n'ai jamais compris, comme par exemple comment on pouvait prendre plaisir à regarder l'être qu'on aime dormir. C'est devenu l'un de mes passe-temps favoris. Elle est si belle en général mais quand elle dort, sans maquillage, elle dégage quelque chose de si fort que ça me coupe le souffle.

Je n'ai jamais cru en l'amour, elle m'y a fait croire.

Je veux sa peau à chaque seconde qui passe, son odeur qui m'apaise. Je veux son corps avec ses défauts et ses qualités. Je veux ce corps imparfait avec ses formes plus arrondies dans certaines zones que j'ai envie de chérir jusqu'à mon dernier souffle. Je veux celui-là et aucun autre car il est parfait dans son imperfection. Je veux le découvrir et le redécouvrir autant de fois qu'elle me l'autorisera car je me sens insatisfait de chaque seconde que je passe sans être avec elle.

Je la veux elle et son putain de caractère.

Je la veux elle et personne d'autre.

Je suis prêt à tout vivre, tant que c'est à ses côtés.

Une fraction de seconde et elle m'a fait tomber follement et éperdument amoureux d'elle parce qu'elle est arrivée à un moment de ma vie où j'avais perdu espoir de ressentir la moindre chose positive.

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Vous attendiez le point de vue d'Andrea sur toute leur histoire alors voici un récapitulatif de ce qu'il ressent dès la première fois où la voit jusqu'à aujourd'hui

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Vous attendiez le point de vue d'Andrea sur toute leur histoire alors voici un récapitulatif de ce qu'il ressent dès la première fois où la voit jusqu'à aujourd'hui. Il y aura encore un autre point de vue d'Andrea mais cette fois-ci, dans un chapitre. 😌👌🏻

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