I Kissed a Boy (French version ~ Complète)

J'ai embrassé un garçon et j'ai aimé ça !

Gavin fut amené au poste de sécurité. On pris des photos de ses marques comme preuves, on le soigna et on lui donna une boisson chaude qu'il ne toucha pas alors qu'il attendait les inspecteurs. Ceux-ci arrivèrent dans les dix minutes. Il entendait la femme hurler, dans une pièce à côté. Il ne voulait pas entendre ses mots. Lorsque Pierre et Christophe arrivèrent, il ne voulu pas écouter leur parole. Tout son corps lui faisait mal à cause du stress sans parler de ses éraflures et autre griffures superficielles. Il ne voulait pas parler. Il ne supportait plus le bruit. Voyant son état, les inspecteurs n'insistèrent pas. Lorsqu'ils voulurent appeler ses parents pour venir le chercher, Gavin se raidit encore plus et d'une voix cassée leur dit de ne pas le faire. Christophe secoua la tête.

— Vous n'êtes pas en état de conduire, Gavin. Vous pouvez a peine tenir une tasse de café.

— Je vais bien ! J'irais bien dans quelques minutes, je...

Pierre enchaina.

— Vous êtes choqué, ce qui est normal. Il ne faut pas sous-estimer cet état. Il faut vous reposer dans un endroit familier et sécurisant pour vous. Ne restez pas seul, Gavin.

— Je préfère être seul qu'avec ma famille, Inspecteur.

— Un ami alors ?

Gavin secoua la tête.

— Non plus. Bryan est en déplacement à l'étranger et...

Peter arriva sur cette réponse.

— Je m'en occupe, inspecteurs.

Pendant tout le chemin vers le loft de Marc et Gavin, Peter jetait des regards inquiets à son jeune protégés. Celui-ci c'était enfermé dans le silence et ne voulait visiblement pas en sortir. Alors qu'il se garait dans le parking privé, Peter insista une dernière fois.

— Tu es sûr de vouloir être ici ? L'appartement est vide et je serais plus soulager si tu restais avec moi.

Gavin sourit à son mentor.

— J'ai besoin d'être ici, Peter. C'est chez moi, chez nous. J'ai besoin...

Il prit une grande inspiration et cligna des yeux au bord des larmes.

— Je veux être ici.

Peter soupira, vaincu. Il lui pressa l'épaule avec douceur.

— Je comprends, Gavin. Je te laisse alors ?

Gavin se força à lui sourire.

— Ça ira. Je t'appelle si j'ai le moindre soucis.

— Tu promets ? je peux rester et...

— C'est bon Peter. S'il te plait.

— Appelle-moi.

— Promis.

Gavin se dépêcha de quitter la voiture et le regard inquiet de son ami. Il monta au dernier étage et entra dans l'appartement vide. L'obscurité l'accueillit. La seule lumière était celle de la ville. Son cœur se serra. Des larmes montèrent mais il les refoula une première fois. Il alla directement dans la chambre. Le lit vide lui serra le cœur. L'adrénaline de ces dernières heures retombait rapidement et il se mit à trembler nerveusement. Il n'arrivait pas à se calmer et se battit avec ses vêtements pour les ôter. Le lit l'accueillit et il prit l'oreiller de Marc entre ses bras, enfouissant son visage dans le tissu frai, respirant à plein poumon l'odeur de Marc et les larmes coulèrent sans qu'il ne puisse les arrêter. De gros sanglots d'anxiété lui coupait la respiration. Tout les sentiments refoulés de ces derniers mois sortirent les uns après les autres, le vidant complètement de ses forces. Il voulait Marc. Il voulait sa présence, sa voix, son odeur... il voulait qu'il le serre dans ses bras et qu'il chasse ses démons, ses peurs, ses angoisses et lui redonne un souffle de vie. Il finit par s'endormir avec un sentiment de vide amer au fond du cœur.