chapitre 19

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Maëlys.

Je m'apprêtais à sortir  de la cabine pour la je ne sais quantième fois . J'avais carrément fait un défilé digne de ce nom et je pense que Monsieur Grayös a beaucoup apprécié mes passages.

Il avait cette même expression figée sur le visage quand je tirais les rideaux mauves .

Les lèvres pincées, le nez retroussé et la main droite perdue dans sa barbe noir . Ses yeux lagons portaient  cette lueur indéchiffrable qui me faisait me sentir unique . Il avait cette façon énigmatique de m'embrasser du regard , comme s'il voulait me faire passé un message , comme s'il cherchait à me convaincre de quelque chose .

La dernière pièce était une robe de soirée noire . Cette dernière été en soi travaillée, fermée jusqu'au cou elle pourrait me donner l'apparence d'une petite fille sage si seulement le dos nu n'était pas aussi plongeant et que la fente qui donnait sur ma cuisse droite n'était pas aussi profonde .

Elle était magnifique, tellement que je me demandais si ce n'était pas un peu trop pour moi .

Après tout je n'étais qu'une prostituée, une fille légère, une madame couche toi la.

J'offrais mon corps contre quelques milliers de dollars . Je n'étais pas plus valeureuse qu'un produit placé sur le marché. Tout comme lui j'avais un prix fixe sur le marché 1500$ pour être plus précise et était disponible pour celui qui avait les moyens de m'avoir.

Tellement pathétique me direz vous . Mais c'est la destinée que m'a réservé la vie .

Je me suis demandée tellement de fois pourquoi moi et pas une autre . Quel chance sur les millions d'enfants nés le 01 janvier 1999 j'avais de perdre ma mère et  d'être placée en adoption.

Pratiquement 0.001%. mais manque de chance il a fallu que je sois parmis ces 0.001%. dès ma naissance j'avais été promue à un avenir triste . Tout avait été préalablement disposé pour que je souffre . Sans n'avoir rien demandé j'étais née, dans cette hôpital miteux du Mexique .

J'avais tué ma propre mère , je lui avais arraché sa vie alors que je n'en avais pas le droit . J'étais déjà un oiseaux de mauvaise augure dès le départ . J'aurais préféré partie à sa place , comme sa au moins je n'aurais pas été dans cette piteuse situations.

Alors oui , aussi égoïste paraît-il j'aurais préféré céder ma place à une autre . Que cette vie soit pour n'importe qui d'autre mais pas moi .

Mais la nature était déjà contre moi a cet époque et l'est encore plus aujourd'hui. L'avais-je fait du mal dans une autre vie? Je n'en avais aucune idée mais ce qui était certain je payais les peaux cassées d'une erreur que je n'avais pas commise. Je payais sûrement les erreurs d'un autre parce qu'elle a décidé que je le meritais.

Je faisais perdre sa valeur à cette robe hors de prix . Elle méritait d'être portée par une de ses dames classe que nous voyons dans les magazines. Elle au moins saura la mettre en valeur du moins mieux que  moi .

- y'a t-il un problème Maëlys ? La voix grave d'Alexeï s'éleva de l'autre côté du rideau.

Il commençait sûrement à s'impatienter . Je jetai un dernier coup d'œil au miroir collé au mur en face de moi avant de saisir d'une main moite le tissu que je tirai sèchement.

Mes yeux tombèrent directement dans les siens . Il se tenait devant moi la main levée s'apprêtant sûrement à faire le même geste que moi .

Lorsqu'il me vit il baissa sa main tout en se raclant doucement la gorge .

- je n'entendais plus aucun bruit alors je me suis dit que quelqu'un chose n'allait pas . Dit-il tout simplement.

Comment un pareil homme pouvait s'intéresser à moi . Je n'étais rien et n'avais rien si mon corps comptait bien-sûr.

Tu es a moi Where stories live. Discover now