chapitre 21

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Jour 2


Maëlys.

Je tournai dans les draps qui sentaient fortement la fleur. Les rayons du soleil qui avaient réussi à échapper à l'épaisseur des rideaux beiges me frappèrent le visage .

Je fronçai les sourcils puis m'etirai afin de réveiller mes muscles encore endormis.

L'oreiller était moelleux tout le contraire de celui qui me donnait continuellement des torticolis. Le matelas était épais et d'un comfort remarquable, je ne sentais même plus les barres de fer dures de mon lit rouillé qui me donnaient à chaque fois des maux de dos horribles .

Des réveils aussi paisible et doux m'étais aussi loin que la dernière fois que j'avais sourit pour de vrai .

Le silence apaisant de la pièce était agréable j'entendais à peine les ronflements des autres filles ou les leurs potins matinaux. j'avais même l'impression d'être seule ...

Seule?

J'ouvris brusquement les yeux pour prendre connaissance de la pièce et oui , j'étais seule dans la maison d'un tiran Grec. J'avais presque oublié que je n'étais plus à l'entrepôt.


Sûrement l'habitude de souffrir !


Je m'etirai encore une fois et le petit craquement de mes os me signala que tout était en place et que j'étais opérationnelle pour quitter le lit . Mais je n'en avais pas spécialement envie .

Cette situation me perturbait tellement, je n'arrivais plus à rien gérer et cela me rendais folle .

Le comportement de cet homme était tellement étrange et atypique je ne savais pas comment agir avec lui .

Je vivais chez lui gratuitement, bon pas tellement vue qu'il avait  sûrement dû débourser une somme faragineuse pour m'avoir sur une période aussi longue , mais tout de même . Je vivais dans un luxe que je n'avais jamais connu et encore moins rêvé. C'était tellement parfait que j'avais peur que ce ne soit qu'un cauchemar finalement.

Parceque oui , dans ma situation actuelle ce serais plus un cauchemar qu'un rêve . Car au réveil je serais confrontée à la réalité. Cette réalité que je cherchais désespérément à fuir mais qui me collait malheureusement à la peau .

Il se souciait de moi , de ma santé. Jamais personne ne c'était préoccupé de se que je ressentais ou de comment je me portais à part mes parents . Il voulais m'aider à me sortir du tourbillon dans lequel on m'avait poussé mais j'avais peur qu'en lui tendant la main il finisse lui aussi par être aspiré.

Je repoussais sans cesse son aide mais je criais intérieurement au secours . Mon âme lui criait de ne pas s'arrêter à ce que je disais mais de creuser  plus loin  dans les profondeurs. Car tout comme un puit la vérité se cachait sous des mètres , pourquoi pas des kilomètres de terres. J'avais tellement enfouis ce que je ressentais que je n'avais plus la force de faire sortir ce qui me tracassais .

J'avais besoin d'aide , que l'on me donne ce coup de pousse afin que tel un géser la vérité finisse par franchir le bord de mes lèvres scellé avec le temps.

Je voulais tellement tout lui dire , mais je ne pouvais pas. Certe j'avais désespérément besoin de me confier mais ce n'était pas une raison pour déballer mon sac au premier venue.

Déjà , je ne le connaissais pas et ne lui faisais pas du tout confiance . J'avais cru avoir réussi à cerner sa personnalité mais apparemment celle ci a de multiples facettes . La fermeté dont il a fait preuve lors du repas m'avais littéralement clouer sur place .

Tu es a moi Where stories live. Discover now