Tu es a moi

chapitre 22

Alexeï.

- je suis repus. Dit elle alors qu'elle déposait les couverts dans son assiette.

Je baissai mes yeux jusqu'à son plat et fronçai directement les sourcils.

- je penses que tu as oublié quelque chose dans ton assiette.

Elle affaissa son dos pourtant droit et croisa ses bras contre sa poitrine. ses réactions enfantines avaient pour dont de m'amuser.

- mais je suis rassasiée. Dit elle en faisant la moue.

J'avais remarqué que ses paroles allaient toujours aux antipodes de ce que ses yeux rejetaient. Elle disait être pleine pourtant elle lorgnait avec envie les oeufs dans son assiette.

Elle voulait encore manger mais se retenait pour une raison qui m'échappais encore mais que je comptais très vite découvrir.

Homme intelligent de mon état, j'avais toujours su trouver solutions aux plus grandes énigmes qui s'étaient présentées dans ma vie . Alors quelque chose d'aussi simple ne pouvais pas me donner des maux de tête .

- nous avons déjà eu une discussion similaire hier soir et je n'ai nullement l'envie de recommencer alors s'il te plaît prend moi cette fourchette et mange , sinon je m'en charge .

J'étais très sérieux. J'étais près à la nourrir à la petite cuillère pour qu'elle s'alimente.

Son élan de compréhension m'avais quelque peu surpris . Je ne  m'attendais pas à la voir dans la cuisine en pleine préparation du petit déjeuner. Je pensais devoir la tirer par les pieds pour qu'elle quitte son lit et je la  remerciais de avoir épargné cette bataille.

Les choses prenaient une tournure imprévue et je me devais de garder le contrôle sur le navire afin d'éviter que ce dernier ne soit engloutit par le courant . Elle était subitement devenue trop calme , elle avait bien trop facilement acceptée la situation. Après tout ce qui c'était passé durant ces deux derniers jours je m'étais armé pour une bataille beaucoup plus  rude.

Mais je n'avais finalement rien eu à faire . Et c'était pour cette raison que tout me paraissais suspect .

Elle reprit gentillement la fourchette et continua son repars sans répliquer pour mon plus grand bonheur.

- tu veux faire quoi aujourd'hui ? Lui demandais-je poliment.

Je comptais m'enfermer dans mon bureau pour travailler et ne voulais pas qu'elle se sente abandonnée. Je sais qu'en tant que celui qui la voulais pour une raison particulière je ne faisais pas grand chose pour faire avancer la situation . Mais détrompez vous je comptais bien évidement faire quelque chose au moment où j'aurais trouvé quoi faire .

Pour la première fois de ma vie mes pensées étaient emmêlées et je n'arrivais pas à planifier les choses comme d'habitude. Moi qui avait toujours une longueur d'avance sur tout je me surpris de n'avoir encore aucun plan en tête .

Le contraste qui sévissait en elle m'empêchait de lire entre les lignes . Tellement d'émotions étaient rejetées par ses yeux gris qu'au final je m'y perdais aussi .

La seule chose que je pouvais dire avec certitude jusqu'ici était qu'elle avait du vécu. Un passé très chaotique qui semblait revenir continuellement la hanté. Lorsque que son regard s'illuminait de bonheur la seconde d'après , celui-ci était traversé par un voile de mélancolie qui en disait long sur ses pensées.

Elle semblait être une femme meurtrie, non seulement dans ses chaires mais aussi dans sa psychologie.

- il n'ya pas grand chose à faire dans un appartement, et je devines que tu ne me laisseras pas sortir. Dit-elle alors qu'elle continuait à mastiquer vivement son repas .