chapitre 36

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Alexeï.





- attendez le médecin, nous ne pouvons rien déclarer pour le moment !

Encore cette même phrase depuis maintenant deux heures que j'attendais dans cette salle d'attente froide.

Je vais tuer quelqu'un !

Lorsque j'avais vu son corps tomber des dernières marches de l'escalier, j'avais cru mon coeur s'arrêter. La voir contre le marbre froid la tête ensanglantée avait glacé l'intégralité de mon sang. J'avais eu la sensation de mon souffle se couper, j'avais eu l'impression que mes poumons n'arrivaient plus à pomper de l'air, comme si mon cerveau c'était déconnecté de la réalité un moment stoppant ainsi l'intégralité de mon organisme.

Je n'avais pas réalisé sur le moment que c'était bien son corps que je voyais inerte, que ce n'était pas elle que j'avais vu dévalé les marches comme un vulgaire sac de patates, que ce n'était pas son sang qui colorait le marbre blanc , que ce n'était pas sa boucle d'oreilles qui avait roulé jusqu'à mes pieds.


Non!


J'avais eu de la peine à assimiler cette horreur et se fût les cris d'éffrois des autres invités qui m'avaient reconnectés à la réalité.

Tel un automate je m'étais précipité sur son corps sans vie m'assurant tout d'abord qu'elle respirait encore, et ce fut lorsque je sentis son pouls sous mes doigts que ma respiration s'était affaissé mais je n'en étais pas resté moins alarmé.

Je n'avais pas attendu la venue des secours , et encore je ne savais  même pas s'ils avaient appelé les secours mais de toute façon je ne les aurais pas laissé la transporter dans une civière, la voir dessus m'aurais donné l'impression de la perdre un peu plus chaque seconde.

Je l'avais ainsi moi même soulevé du sol, je l'avais serré contre moi avec une telle force que j'avais eu à la fois peur de l'étouffer, je n'en avais que faire de ceux qui m'entouraient , tout ce qui m'importais à ce moment précis était qu'elle aille bien.

- calme toi mec, tu es tellement tendu que j'ai peur que tu ne me fasses une crise cardiaque. Me dit Drake qui m'avait suivie de près avec sa voiture.

S'il n'était pas là avec moi dans cette clinique j'aurais sûrement déjà pété un câble.

- comment ne pas être sous pression ça fait des heures que j'attend des nouvelles et rien! Dis je tout en me débarrassant de cette ignoble cravate qui m'enserrait le cou.

Je m'avachis sur le sofa blanc de cette salle qui sentait affreusement le formol, raison pour laquelle je détestais les cliniques, cette odeur me donnait toujours la nausée. Mais cette fois cette envie de vomir était étouffée par le stress que je ressentais au fond de mes trippes .



Je ne pouvais pas la perdre !


Pas maintenant !


Pas toute suite !



Alors que tout commençait à bien aller, alors qu'elle avait déjà commencé à s'ouvrir à moi , elle ne pouvait pas partir au moment oú je comprenais enfin ses sensations qui me tordaient les trippes, elle ne pouvait pas me laisser au moment où j'avais déjà obtenu réponses à mes questions, elle n'en avait pas le droit et de toute façon je ne la laisserais pas.

Même s'il faille me battre contre le diable lui même pour elle, je ne quitterais pas l'enfer sans amener son âme avec moi. Je la lui arracherais des mains , car elle était à moi, son âme était à moi. J'avais plus de droit sur elle que quiconque, elle ne pouvait pas me passer entre les doigts alors qu'elle était encrée dans chaque parcelle de ma chair.


Tu es a moi Where stories live. Discover now