Tu es a moi

chapitre 28

Alexeï.

Je la vis déglutir difficilement, ses yeux blancs étaient grossièrement ouverts . Elle ne s'attendait pas à me voir , c'était plus qu'évident.

Je serrai la mâchoire tout en lui lançant mon regard le plus noir.

Je n'arrivais pas à digérer le faite qu'elle aurait pû partir, une minute trop tard et elle aurait quitté ma vie .

Une douleur enserra mon coeur qui battait anormalement vite dans ma cage thoracique.

Je sentis  un poids presser ma poitrine. J'avais presque du mal à respirer tellement c'était Intense.

L'idée qu'elle aurait pû me quitter était inconcevable, inimaginable, inenvisageable.

Je ne reconnaisais pas cette douleur qui empoisonnait mon coeur, je ne connaissais pas ce poids qui m'empêchait de respirer. Je n'avais jamais été dans un état pareil , même après sa mort je ne  m'étais pas sentit aussi lourd et étouffé.

Je fis un pas en avant et elle en fit un  en arrière .

Elle était complètement tétanisée et au vue de  la rougeur de son visage elle avait dû retenir trop longtemps son  souffle.

- respire ! ne me fait pas un arrêt cardiaque au milieu d'une station de métro. Lui intimais-je le regard toujours farouchement verrouillé au sien .

Je vis sa poitrine redescendre alors qu'elle baissait la tête .

J'avais mit à mal son plan et encore heureux. Je savais qu'elle n'allait pas docilement se coucher à l'appartement attendant que je rentres mais je ne l'avais pas imaginé aussi créative et rapide.

Elle avait été pour du moins futée , elle avait semé Eleonon sans grande difficulté, cette dernière ne s'était d'ailleurs rendu compte de son absence qu'une bonne vingtaine de minutes plus tard . Lui donnant largement le temps de s'enfuir loin sans laisser de trace.

Heureusement que j'avais prit mes précautions.

- tu croyais pouvoir me filer entre les doigts aussi facilement agapí ?

Elle avait le souffle court et la respiration antipodante , j'avais une grande envie de la gifler car elle était sur le point de commettre une grande bêtise , une bêtise que je ne comptais pas laissée passer comme ça.

- laisse moi partir s'il te plaît ! Sa voix n'était qu'un murmure au milieu de tout ce bruit .

Son ton était suppliant, mais ce n'était pas mon problème. Je ne comptais pas la laisser partir, je ne comptais pas la laisser me quitter.

Je ne savais pas encore pourquoi mon corps la voulait tant , pourquoi ma tête ne faisait que de me renvoyer incessamment son image , pourquoi ses lèvres m'appelaient indéniablement, pourquoi son corps attirait désespérément le mien.

Mais il y avait cette voix dans ma tête qui résonnait me criant de ne pas la laisser, de ne pas l'abandonner car aussi forte qu'elle voulait paraître , elle avait besoin de moi.

- partir où ? Réalises-tu la bêtise que tu étais sur le point de commettre ? Dis-je un peu plus fort ce qui la fit lever  la tête dans ma direction.

- ce n'est pas une bêtise j'essayes juste de me protéger. Dit elle avec plus assurance.

Cette lueur qui brillait dans ses yeux me fit comprendre à quel point elle était meurtrie dans sa chaire. Mais j'étais là , je voulais l'aider, j'étais prêt à tout .

Mais .....

- et tu comptais aller loin avec un manteau à peine couvrant sur les épaules , sans argent et complètement paumée? Tu voulais mourir c'est ça ! Criais-je alors que je la saisit plus brutalement que je ne le voulais par les épaules.