Chapitre 17 - King 🏒

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Le front appuyé contre mon casier des vestiaires, je pousse un soupir, agacé. Plus d'une semaine a beau s'être écoulée, putain, je n'arrive pas à l'extraire de mon encéphale.

Chaque nuit, je retourne dans cette chambre chez les DEZ. Quand je ferme les yeux, je réinvente l'histoire. Au lieu de me barrer, je pousse la séduction encore plus loin. Wolfy, réceptive comme jamais, répond à mes provocations en prenant les rênes de la situation. Elle m'attire à elle, nous nous embrassons, nous touchons sans aucune pudeur avant de nous débarrasser de nos vêtements. Je l'aurais placée sur la commode, me serais délecté de la saveur de sa peau, j'aurais fait courir ma langue sur ses seins galbés, que j'aurais sucés au passage. J'aurais parcouru chaque recoin de son anatomie avant de m'engouffrer en elle afin de la combler de la rudesse de mon membre.

Rien qu'en y songeant, je bande.

La frustration ressentie cette nuit-là n'a pas encore quittée mes veines. Mon corps subit comme jamais auparavant. L'abstinence finira par m'achever. Je suis à fleur de peau, ma queue est devenue d'une sensibilité étonnante. À présent, pour trois fois rien, j'ai la trique. Cependant, ça n'arrive que lorsque Wolfy est dans les parages. À croire que mon membre a choisi d'obéir à un maître autre que moi.

J'ai mis fin à mon rapprochement avec Brooke pour plusieurs raisons. La première, parce qu'à la base, je voulais simplement lui faire oublier le baiser merdique de Liam. Ensuite, parce que l'idée de profiter de la situation ne m'enchantait pas des masses, et finalement... parce que ça nous aurait emmené sur un terrain plutôt glissant. Les menaces de mon capitaine ne quittent jamais vraiment mon esprit. Je suis conscient de ce que j'encours si je couche avec une fille. De plus, plein de monde nous avait vu, les risques étaient trop grands. On m'aurait balancé en moins de deux. À peine aurais-je eu le temps de poser un pied en-dehors de la chambre que je me serais fait exclure de l'équipe. Et même si goûter à Wolfy est une idée beaucoup trop tentante, je ne veux pas foutre en l'air mon avenir pour une affaire de cul.

Car après tout, il ne s'agit que de ça. Je ne désire rien d'autre, une histoire autre que physique n'est pas envisageable. Et je pense qu'elle l'a parfaitement compris... ça n'empêche pas le fait que je l'aie dans la peau.

L'autre soir, j'ai dû m'enfermer dans les toilettes du premier, je n'en pouvais plus. Je me suis branlé comme jamais auparavant, avec un empressement que l'on pourrait qualifier de dangereux. Mais bordel, c'était tellement bon...

Cette fille me retourne la cervelle d'une manière étonnante, troublante. Il s'agit de son putain de caractère à la noix, j'en suis persuadé.

Le casier à côté de moi se referme en un bruit stridant, ce qui me ramène à l'instant présent.

Les gars et moi venons de remporter un match contre une autre équipe de notre conférence. Cette fois, ce sont les Black Hawkes qui ont dû se déplacer, ce qui signifie qu'après ma douche, une longue route en bus m'attend pour rentrer à Oak Ridge.

Je m'assois sur le banc en face de mon casier et commence à ôter mes protections. Mon équipement tombe rapidement au sol, je retire mes patins.

— Vous foutez quoi, bande branleurs ? s'exclame tout à coup Liam en débarquant comme une furie dans les vestiaires.

Qu'est-ce qu'il a encore à hurler comme un putois, celui-là ?

Depuis une putain de semaine, il est encore plus casse-couilles que d'habitude. Le fait que les mecs l'aient charrié n'a visiblement pas aidé. Je n'ai pas été le seul à remarquer sa pitoyable action de samedi dernier.

— Punaise, marmonne Parker qui s'apprête à entrer dans les douches, une serviette autour de la taille. Il est encore frustré parce qu'il n'a pas baisé ou quoi ?

Oak Ridge Campus #1 King ©Where stories live. Discover now