Chapitre 31 - King 🏒

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Wolfy est dure en affaires, je le savais déjà avant de débuter cette relation. Néanmoins, je pensais que mon petit cadeau de ce soir l'amadouerait pour qu'elle me laisse être au volant de sa belle Mustang.

C'était une simple sucette, mec ! À quoi tu t'attendais ?

Mais ne dit-on pas que c'est l'intention qui compte ? Après tout, j'ai pensé à elle. Bon, d'accord, je ne fais que ça h24 depuis des jours... des semaines même.

J'ai eu beau avoir tous les arguments du monde, comme par exemple que nous nous rendions chez moi, que je connaissais mieux le chemin qu'elle, elle n'en a pas démordu.

Quoi qu'il en soit, j'apprécie sa façon de conduire. Elle est prudente, sans pour autant rouler à vitesse d'escargot. Elle n'hésite pas à appuyer sur le champignon quand c'est nécessaire, ou encore à doubler.

— Après avoir traversé la rivière James, lui indiqué-je, prends la prochaine sortie de Douglasdale Road vers McCloy Street.

Sans se faire prier, elle s'exécute et quelques minutes plus tard, nous pénétrons dans Windsor Farms. Située dans l'ouest de Richmond, à proximité du centre-ville, j'ai grandi dans cette banlieue considérée comme l'un des quartiers les plus prestigieux de la capitale de Virginie.

Les maisons qui longent les parcelles, d'une superficie d'en général un acre, sont principalement de style colonial ou géorgien, avec de vastes pelouses et de beaux jardins. Ses rues propres et sereines sont bordées d'arbres matures en tout genre, offrant une ambiance apaisante, d'opulence.

Je devrais être heureux de rentrer à la maison, mais cette simple idée me file des sueurs froides. J'ignore comment se passera le week-end.

J'ai averti ma mère de mon imminente arrivée, mais je ne lui ai pas précisé que je serais accompagné. Quoi qu'il en soit, je sais qu'elle traitera Brooke comme si elle faisait partie de la famille. James, c'est un peu moins sûr. Ce type est désagréable et hautain par nature.

— Ça va bien se passer, me rassure Brooke en posant une main sur mon genou.

À ce moment précis, je me rends compte que je n'ai cessé de titiller ma jambe. Le contact de sa paume chaude m'apaise.

Cette fille me fait un bien fou, c'est indéniable. Elle devient de plus en plus essentielle à ma vie à chaque instant qui passe. Je ne saurais comment l'expliquer, mais j'ai la sensation que si elle partait, j'aurais énormément de mal à m'en relever.

Aujourd'hui, pendant toute la journée, je n'ai cessé de m'imaginer plein de scénarios. Il s'agit de la première fois que j'emmène une fille là où j'ai grandi, où vivent ma mère, mon satané de beau-père et le souvenir de mon paternel. Je vais la laisser pénétrer dans mon intimité, là où aucune autre n'y a jamais mis les pieds.

Et pourtant, malgré cette date aux souvenirs déchirants, je ne peux m'empêcher de ressentir un désir intense envers Brooke. J'aurais presque honte de l'admettre, étant donné les circonstances. Ai-je envie de sillonner à nouveau le moindre recoin de son corps ? Bordel que oui ! Je crève d'envie d'elle, de ses baisers, de son corps. La curiosité me démange. Criera-t-elle mon nom lorsque je la ferai mienne ? Halètera-t-elle de plaisir quand je la pilonnerai sans relâche tout en caressant adroitement son bourgeon de chair ?

Face à ces interrogations lubriques, je tente de me reprendre et de contrôler une certaine partie de mon anatomie. Il ne manquerait plus que j'ai la trique à cause de simples pensées. Je n'ai pas envie qu'elle me considère comme un sale opportuniste. Certes, mes hormones en ébullition la réclament, mais ce n'est pas ma queue qui commande. J'ai une cervelle, je vais m'en servir pour une fois, au lieu de laisser mes pulsions prendre le dessus.

Oak Ridge Campus #1 King ©Where stories live. Discover now