Chapitre 23 - King 🏒

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— Les gars ! gueule le coach en débarquant dans les vestiaires après notre entraînement de la journée.

Aujourd'hui, c'était relativement sympa. On a été performants, on a passé un bon moment... c'est sans doute dû à l'absence de ce connard de Monty. J'ignore qui lui a refilé la crève, mais j'aimerais le ou la remercier personnellement. Perdre de vue ce sac à merde pendant quelques jours ne pourra m'être que bénéfique. Je ne peux vraiment plus supporter sa gueule, ni son sale comportement.

J'espère qu'il restera au fin fond de son lit pendant une longue semaine. Ça fera des vacances à toute l'équipe !

Perdre notre dernier match nous a tous fait chier, cependant, qu'est-ce que j'étais content de voir cet abruti contrarié. Ça valait le coup juste pour qu'il pète un plomb. Heureusement, aucun des gars ne s'est laissé démonter, même s'il nous a traité de bons à rien, de parfaits branleurs et j'en passe. Avec Donnelly, ça ne serait jamais arrivé.

Ce débile s'autosabote, il se met l'équipe à dos avec une telle attitude. Il ne faudra pas qu'il vienne chialer lorsque nous en aurons marre et que l'un de nous l'évincera de son piédestal. Certains ont soif de vengeance, mais surtout, de liberté. Nous nous cassons le cul chaque soir sur le terrain, nous n'avons pas besoin d'avoir un contre-maître qui vienne nous brailler ses putains d'exigences.

Le match de ce week-end est décisif pour le classement de notre conférence, et en plus, nous jouons à domicile. Ça me fait jubiler que Liam le rate. Lors de notre dernière rencontre sportive, il a eu droit à une belle mise en échec de la part d'un défenseur de l'équipe adverse. Je m'en suis donné à cœur joie. Il n'en méritait pas moins après ce qu'il a fait à Wolfy.

D'ailleurs, à chaque fois que j'entre dans ces vestiaires, les souvenirs de notre incartade déboulent dans mon esprit. Et en ce qui concerne ce qui est arrivé plus tôt dans l'après-midi, ce n'était pas du tout prévu. Est-ce que je la cherchais ? Peut-être bien. Ne pas la voir pendant cinq jours me rendait anxieux, j'avais besoin de savoir qu'elle allait bien.

J'ai guetté sa Mustang toute la matinée, sans jamais l'apercevoir sur le parking du bâtiment B. Ian m'a confié l'avoir aperçu entrer en début d'aprèm dans la bibliothèque. J'ai quitté un cours plus tôt que prévu juste pour aller la taquiner un peu. Ça me manquait.

Elle me manquait.

Bordel, je suis conscient d'être dans la merde profonde. Depuis le début de cette troisième année universitaire, ma vie est un vrai foutoir. Les problèmes me collent à la peau, je dois marcher constamment sur des œufs afin que mon avenir ne parte pas se faire foutre. Mais lorsque je suis près d'elle, tout ça n'a plus aucune importance. La preuve, à chaque fois, ça part en vrille. Je veux la toucher constamment, l'embrasser, la humer... la goûter. Elle occupe toutes mes pensées, et honnêtement, ça me fout la trouille.

Cette jolie patineuse, je l'ai dans la peau. Je me sens bien con. Elle me demanderait de sauter d'un pont, je le ferais.

J'ai adoré la serrer dans mes bras dans la bibliothèque, la façon dont elle s'est lovée contre mon torse... je frissonne rien qu'en y songeant.

— Le Doyen Spencer vient de m'appeler, nous annonce le coach Phillips. Bonnes nouvelles ! La patinoire du campus est à nouveau opérationnelle !

— Alléluia ! s'exclame Parker en ouvrant la porte de sa douche, les cheveux plein de shampoing.

— Il était temps ! renchérit Logan.

— Ouais, je commençais à croire qu'on allait continuer à squatter celle de la ville jusqu'à Noël, marmonne Novak, grognon comme à son habitude.

Oak Ridge Campus #1 King ©Where stories live. Discover now