Le Labyrinthe - Lola et Minho

Les Corps

(Dédicace à Sarah, cette folle qui ose dire que j'écris mieux qu'elle. Allez lire ces histoires et vous verrez qui écrit le mieux)

*Je te l'avais dis, je suis diabolique*

Je me trouve actuellement dans ce qu'on appelle une chambre confortable. Des lits superposés avec de vrais matelas. Le rêve devenu réalité. Je dois avoir un sourire béat, parce que Minho ne manque pas de me le faire remarquer.

-Hé Lola, ferme ta bouche ou tes dents vont rouiller sous les assauts des composants de l'air.

Je me retourne et souris encore plus. Voilà.

-Laisse la un peu tranquille Minho, elle est en extase totale devant quatre lits superposés. Lui gâche pas son plaisir, intervient Newt.

Ils se foutent vraiment de moi là? 

-Ouais t'as raison mec, répond Minho, c'est encore pire que quand Thomas voit de la bouffe.

-J'ai faim, lance Thomas innocemment.

Ce qui ne manque pas de faire rire les deux gogols de première.

-Quoi? Demande Thomas, l'air perdu.

Tous les blocards partent ensuite dans un fou rire commun, auquel je ne tarde pas à me joindre. Ça fait du bien. Du bien de nous savoir libre, du bien de savoir que toute cette histoire est derrière nous.

Chaque blocard prend un lit et je me retrouve vite avec le vide total comme choix.

-Bonjour la galanterie les mecs. Personne ne m'a demandé mon avis. Je grogne.

- Tu dors pas avec Minho? Demande Poile-à-frire.

Il commence à rigoler et je réprime une envie soudaine de lui balancer le premier oreiller à ma portée. Mais pourquoi je ne le fait pas au fait? Je prend ledit oreiller et le pauvre fini sa course dans la tête de mon ami. Je cours ensuite me réfugier derrière Minho, qui reçois la revanche du cuisinier en pleine face. Bien évidemment, ce n'est pas du goût de celui qui me sert de petit ami. Il me soulève dans ses bras et me mets bien en évidence. J'ai l'impression de ne peser qu'une plume à l'échelle de l'humanité. Je me prends une volée d'oreiller de plume quand, sous les assauts répétés des blocard, Minho, déstabilisé, tombe et moi avec. Je m'écrase sur le coureur qui ne fait même pas un geste pour me déloger.

- Attention les mecs alerte rouge, crie Newt, opération mini Minho en route. Je répète, opération mini Minho en route. Pour éviter tout danger à l'humanité, veuillez les séparer.

Les blocards nous sautent dessus et des bagarres d'amusement de gamin commencent. On reviens vite à la réalité quand la porte de la chambre s'ouvre. Chuck apparaît alors, son bras dans une écharpe. Je cours vers le petit garçon qui regarde autour de lui, paniqué. Un coup d'œil à droite, à gauche me confirme que je ne suis pas seule dans ce cas là. Pauvre petit on va lui faire mal.

J'arrive la première et me jette sur Chuck.

-Chuckie on a cru que t'étais mort. On a cru...

Je suis violemment repoussée par Thomas, Newt et Minho qui arrivent, d'un geste simultané. Poile-à-frire, Winston et les autres blocards ne tardent pas et très vite, Chuck se retrouve entouré d'enfant soulagé.

-Comment tu va mec?
On a crus que t'étais mort!
Thomas a tué Gally tu me crois?

Les garçons enchaînent les phrases de ce genre quand je commence à sentir mon ventre gargouiller.

-Les mecs, il faudrait peut être penser à manger non?

-Qu'est ce que je disais? Demande Thomas en mode professeur en mettant ses poings sur ses hanches.

On rigole et on sort à la suite de - allez deviner - Thomas. On arrive devant de grandes tables remplis de nourriture en tout genre. Le besoin vital de m'alimenter prend le dessus et je me jette sur les mets en tout genre.

Quand tout le monde a fini, on part tous se coucher.

***

-Putain!

Je me suis réveillée en sursaut par le crie de Minho. Je le regarde, les yeux encore pleins de sommeil.

- Lola, dis moi pourquoi il a fallut que je choisisse le lit du haut?

La seule réponde que je lui offre est un grognement, avant d'enfoncer ma tête dans l'oreiller.
Il m'embrasse le sommet de la tête et descend. Moi, je suis bel et bien réveillée maintenant. Merci qui? Le coureur international.

J'entends les gars se saluer et se donner des accolades quand Thomas annonce qu'il a faim.

-Faudrait lui faire faire un régime, lance Minho.

Je descends et souris aux autres. Ensuite, on sort de la chambre.

En arrivant au réfectoire, on le découvre dans la pénombre totale.

-Quelqu'un se rappelle où est la lumière? Je demande.

-Moi, répond Newt.

On entre tous dans le réfectoire et l'odeur qui m'assaille de toutes part est irrespirable. Je retiens plusieurs hauts le cœur.

-Aie! Crie Minho. Faites gaffe, il y a des trucs qui pendent.

On continue à avancer.

-J'ai trouvé, hurle Newt, heureux d'avoir enfin trouvé ce qui nous permettra de voir où on va.

Quand la lumière s'allume, je m'attends à trouver le réfectoire comme il était. Seulement, au lieu de trouver les belles tables pleines de nourriture, on découvre des corps pendus au plafond.

J'entends quelqu'un vomir derrière moi. Il me semble que j'entends Poile-à-frire se fâcher contre Thomas. Mon regard reste, malgré moi, fixé sur le corps pendu juste au dessus de ma tête. Ses lèvres et son visage sont bleus, dût au manque d'oxygène.

-Les sauveurs... murmure Newt.

-Mais c'est dégueulasse! Crie Minho.

-Ouais en effet, je rajoute.

-Je reste pas une minute de plus ici! Crie Winston.

Puis il retourne au dortoir, suivit de près par nous tous. Une fois dans celui ci on s'enferme bien et chacun s'en va dans des hypothèses, toutes plus farfelus les unes que les autres. Cependant, je n'écoute pas. Je me demande juste qu'est ce que c'est que cette nouvelle histoire.

Minho s'assoit à mes côté et on reste là sans rien dire. Chacun respecte le silence de l'autre. Je pense ensuite au problème auquel nous serons confrontés par la suite. La faim.

Le soir, c'est fatigué et le ventre vide qu'on se couche tous. Au moment où je pense m'endormir enfin, j'entends une phrase dans ma tête.

"WICKED is good".