Le Labyrinthe - Lola et Minho

#Bonus 8

Réaction de Newt et Harriet à la mort de Sonya...

Partie 1: réaction de Newt

J'étais inquiet depuis le tout début. J'étais paniqué parce que j'avais des amis, certains étaient même des frères pour moi. J'avais aussi Sonya, qui était pour moi la personne la plus merveilleuse sur cette planète. Ma vie semblait heureuse, mais j'avais peur à la simple idée de pouvoir un jour perdre l'un d'entre eux. Tous avaient une part très importante dans ma vie, car nous avions vécu cette aventure ensemble depuis le début, la même galère, les mêmes problèmes. Nous étions au bout de tout ça, le transplat se trouvait devant nous, ouvert sur un autre monde, sur une autre vie, et peut-être même sur le bonheur. J'avais perdu des amis dans cette aventure, des êtres chers, mais les personnes les plus importantes à mes yeux étaient encore avec moi. Elles étaient toutes encore vivantes et voyaient comme moi le bout du tunnel qui ouvrait sur la lumière d'un monde libre et tranquille. Seulement à ce moment là, j'ai senti le poids de la peur dans mon coeur s'envoler pour laisser place à un véritable espoir... Et pour toujours je m'en voudrais d'avoir baissé ma garde, de ne pas avoir fait attention à elle sur cette fraction de seconde, d'avoir détourné la tête. Car c'est à ce moment là que j'ai perdu une des personne les plus chères à mes yeux. Je venais de perdre Sonya, écrasé par un vulgaire plafond. Enfin, je ne l'avais pas encore perdu mais je savais à ce moment que rien ne n'empêcherait la mort de l'emporter, elle et ma vie avec.

J'aidais les gens à passer. Comme tous les autres je sauvais la vie de personnes innocentes, sacrifiant ainsi, sans le savoir, un peu de mon temps, de mes chances de survie. J'ai survécu pourtant, mon corps a survécu après tout ça. C'est mon esprit qui n'est pas sorti indemne. Pendant que les gens passaient, des enfants, des femmes, des hommes qui avaient connu le malheur de cette Terre, j'ai entendu un gros bruit. Dans mon cerveau récemment guérit, je savais déjà que quelque chose allait tourner au drame, que cette évasion semblait trop belle et trop parfaite. Trop facile en somme.

J'ai relevé la tête et j'ai vu ce morceau de plafond, j'ai vu cette chose démoniaque tomber comme au ralenti. Qu'est-ce que vous voulez faire contre ça? J'étais en vie, et assez loin pour ne rien risquer. Je n'ai pensé qu'à moi sur ce coup, sans voir les deux jeunes filles qui se trouvaient en dessous. C'est seulement quand j'ai vu le morceau s'écraser que j'ai remarqué les deux filles, dont les jambes se trouvaient sous le morceau. Le plafond devait peser des tonnes, je savais déjà le sort qui était réservé aux pauvres jambes. Je me souviens que quand j'ai baissé les yeux, que j'ai croisé ceux de Sonya, j'ai eu un acouphène. Ma tête s'est mise à tourner de façon abusive. D'un coup, les gens autour n'existaient plus, le transplat non plus, mes amis non plus et surtout, la fille qui se trouvait aux côtés de Sonya, dont les yeux étaient déjà vitreux, n'existait plus. Je m'en fichait d'elle. 

Mon corps a été propulsé vers Sonya. Je me souviendrai toujours de ce dernier "Je t'aime" faible et fragile qui m'était destiné. Ce furent ses derniers mots. C'est seulement là que j'ai réalisé à quel point j'étais heureux avant. A quel point cette vie de merde était en fait parfaite. Je l'ai compris quand je l'ai vu mourir sous mes yeux, quand j'ai ressenti le pire sentiment de ma vie, que je savais à cet instant que c'était fini, qu'elle ne serait plus jamais là. Elle avait réussi à faire l'impossible. Dans le labyrinthe, j'étais heureux car j'avais mes amis, mais c'était une guerre constante. Quand elle est apparue dans ma vie, elle a amené la seule chose que mes amis n'ont jamais su m'apporter: la tranquillité et la joie de vivre. 

Je me souviens que je ne pouvais plus marcher quand on m'a forcé à passer ce transplat. J'avais les yeux rivés sur elle jusqu'au dernier instant. Quand le transplat s'est refermé à tout jamais et disparu, j'étais de l'autre côté. Pendant des heures entières j'ai fixé le vide. Il y avait seulement de l'herbe verte autour de moi, mais je ne la voyais même pas. Aucun de mes amis n'est venu me chercher. Ils savaient et je leur serait toujours reconnaissant pour cela. De toute ma vie, je ne reverrai plus Sonya. Nous n'étions même plus dans le même monde, je ne savais même pas où j'étais à vrai dire. Je pense que c'était ça le pire. Savoir que son corps était loin et que jamais elle ne serait enterrée ici.