Le Bras Droit

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Pour vous dire toute la vérité, je reste un moment à la recherche de ma compréhension vis à vis de cette phrase. Quand le message se décide enfin à arriver à mon cerveau, je prends alors conscience de la gravité de la situation. J'aperçois vaguement les autres s'échanger des regards soit flippés, soit en mode "Qu'est-ce qu'on fait maintenant?". Pour ma part, je relis le message du WICKED pour être sûre d'avoir vraiment bien compris. Et je confirme que oui. En fait, c'est assez clair pour être compris de tous, je pense. Même les fondus ayant encore un dernier instant de lucidité peuvent comprendre le sens du message.

Autour de nous, les murmures de panique s'élèvent, et les gens s'en vont pour laisser place aux suivants. C'est un vrai mouvement de foule qui se relais pour laisser aux autres le moyen de découvrir l'horrible vérité. La Braise, une maladie dévastatrice moteur a réussi à pénétrer dans l'enceinte de la seule ville épargnée. C'est un peu comme apprendre qu'une bombe à retardement a été posée non loin de chez soi, et qu'elle peut exploser d'un instant à l'autre. La plupart des gens ici ne sont pas des Imunes. Ils ne peuvent pas être sauvés grâce à un super gêne anti-Braise. Seulement, certains devraient avoir la même faculté que Newt à être épargné, tout en étant contaminé. C'est d'ailleurs encore un mystère cette histoire. Allez savoir pourquoi les bactéries responsables de la maladie sont mortes dans son cerveau. Cela me ferais bien rire d'apprendre qu'elles ont grillées à cause de toutes les émotions ressenties par mon ami.

En parlant de lui, celui-ci reste le plus posé d'entre nous tous. Sonya et lui se tiennent assez près l'un de l'autre, et relisent une nouvelle fois le message du WICKED. Je sais que la situation est peut-être mal choisie pour penser à ce genre de chose, mais je ne peux m'empêcher de ressentir de la joie pour eux. Après tout, si quelqu'un n'a pas remarqué leur rapprochement, c'est que, soit il ne fait pas attention au monde qui l'entoure, soit qu'il est aveugle. Il n'y a que ces deux options possibles.

Minho, Harriet et Thomas se parlent à grands renforts de gestes exagérés et de cris. Je ne pense pas qu'ils soient pleinement conscients du fait, qu'eux, n'ont aucun risque majeurs. Ils sont tous sûr de sortir indemne de cette énième galère dans laquelle nous nous trouvons, mais ne semblent pas s'en rappeler le moins du monde.

En tournant la tête, je tombe sur Jorge, qui est adossé à un poteau, Brenda devant lui. Je ne peux pas savoir ce que la jeune fille lui dit, mais je peux clairement voir Jorge froncer les sourcils, comme s'il cherchait la réponse à une interrogation importante. Pourtant, je suis quasiment sûre que ça n'a aucun rapport avec ce que nous venons de découvrir. Encore un de ses nombreux secrets qu'il va falloir élucider. Après un temps de réflexion qui ne semble pas aboutir, il remarque enfin que je l'observe. Il retrouve instantanément sont visage souriant habituel. Brenda se retourne à son tour, après avoir remarqué son "frère" sortir de sa transe. Elle me sourit chaleureusement. Ça, par contre, ce n'est pas normal. Brenda qui sourit et qui en plus de ça fait le sourire le plus forcé de l'histoire du monde me pousse à réfléchir moi aussi. C'est à mon tour de froncer les sourcils. Les deux amis s'avancent vers nous, sans que j'évite pour autant un regard lourd de sous-entendus de la part de Jorge.

- Les gars, je sais que ce qu'on vient de découvrir nous travaille tous, mais j'ai, comment dire? Faim, commence Jorge. Je connais un bar pas loin.

Tout à leur stresse et à leur pensées, les autres ne remarquent pas ce que je remarque moi. La voix de Jorge n'est pas comme d'habitude. Elle semble inquiète et une fois de plus, pleine de réflexion. J'ignore totalement ce qui le rend comme ça, mais je suis sûre d'une chose, je vais le découvrir. Mais pour l'instant, la mention de la faim par notre ami suspect me donne faim à mon tour.

- Allons-y! Lance Thomas en partant déjà dans la mauvaise direction, comme si tout était redevenu comme avant.

Jorge le ramène du bon côté et nous partons tous, d'un pas monotone et dans un silence pesant. La route se fait assez rapidement, mais comme personne n'ouvre la bouche pour parler, j'ai l'impression que deux heures sont passées quand dix minutes seulement nous ont suffis. Jorge nous arrête devant un bar à la pancarte délabrée. Si l'aspect intérieur est similaire que celui de l'extérieur, je ne prévois pas forcément de manger quelque chose qui pourrait éventuellement me donner une magnifique intoxication. Après un coup d'œil assez réticent, je suis les autres dans le bar.

Le Labyrinthe - Lola et MinhoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant