Le Labyrinthe - Lola et Minho

Les Hommes Bulbes

Nous continuons à avancer, toujours en direction des fameuses montagnes. La nuit commence à tomber, et avec elle l'obscurité. Les montagnes se rapprochent toujours, mais sont encore à assez grande distance. Jorge n'a plus trop parlé depuis l'épisode du kidnapping de Thomas. A vrai dire, personne n'a vraiment parlé depuis. Personne à part Minho. Il a passé l'après-midi à se rabaisser du fait qu'on se soient fais avoir par "des filles". Autant dire que j'ai du mal à ne pas le prendre personnellement. Nous ne nous sommes arrêté que deux fois, cela uniquement pour boire et reprendre une respiration à peu près normale.

-Je pense qu'on va devoir s'arrêter, annonce Jorge.

On s'arrête tous, exténué par notre journée.

- Comme ça? Au plein milieu du désert alors que les montagnes sont toutes proches? Je demande.
-Oui mademoiselle, comme ça. Pourquoi il y a un soucis? Réplique Jorge.

-J'ai jamais dis qu'il y en avait un.
-Et bien parfait!

Il s'assoit et vide son sac. Il faut vraiment dire que son poids est assez infime. Un paquet de viande séchée et une gourde à moitié vide. Voilà ce qui compose son sac. Et c'est à peu près ce que chaque sac ici contient.

Poile-à-frire ne tente même pas d'allumer un feu. A quoi bon? Demain nous serons au sommet de cette grande montagne et après demain, nous aurons atteint notre but... en principe.

Je sors à mon tour ce qu'il y a dans mon sac. En gros, ça se résume à une boîte de conserve qui contient des haricots blancs. Je l'ouvre et commence à manger. On ne peut pas dire que ce soit la meilleure chose que j'ai mangée, aussi loin que je me souvienne. Les garçons ont tous quelque chose de spécifique. Il n'y a que Chuck qui possède une boîte de conserve ET une pomme. Malheureusement, celle-ci est gâtée. Mais quand on a faim, on ne s'arrête pas à ce genre de détail. La blessure de Jeff a arrêtée de saigner et il ne se plaint plus d'avoir son bras tout faible.

Chacun fini de manger ce qu'il a et on va tous se coucher. Personne ne prend la peine ni l'initiative d'instaurer un tour de garde. Il nous reste trois jours avant la fin de cette épreuve. Autant dire que nous sommes tous crevés.

Je me couche à côté de Minho. Il ne passe cependant pas un bras autour de moi comme d'habitude. Une fraîcheur bienvenue est arrivée avec la nuit, et chacun veut en profiter au maximum.

Je ne trouve pas le sommeil rapidement. L'ombre des montagnes sont effrayantes. Nous sommes tout près d'elle et elles nous surplombent de toute leur hauteur. J'ai l'impression de n'être qu'un insecte.

Après une heure à me retourner dans tous les sens, je finis par m'assoupir.

***

Un bruit de frottement me réveille. Je ne dormais pas forcément très bien, mais ce bruit me fais sursauter. Je regarde tout autour de moi. Les garçons dorment tous comme des bébés. Je tente de bien distinguer tout le "camp" mais la noirceur de la nuit réduis aux trois quarts mon champ de vision.

Au bout d'un certain temps, je suis convaincue d'avoir rêvée. Je pose ma tête sur l'épaule de Minho et essaye de me rendormir. Je calle ma respiration sur la sienne et finis par m'assoupir pour la seconde fois de la nuit.

***

Je suis réveillée par la chaleur du soleil qui pointe à l'horizon. Je me redresse en grognant et en me frottant les yeux. Jorge est déjà debout et réveille Jeff en lui changeant son bandage. On ne peut pas dire que ce soit si nécessaire, mais Jorge y tient. Les autres se réveillent un par un. Bientôt, nous sommes tous debout et parés à partir.

-Attendez, nous arrête Jorge.

-Quoi? Demande Chuck d'une voix innocente.

-Où est Aris?