Le Labyrinthe - Lola et Minho

Bonus #9

Point de vue de Emma :

Bonjour à tous, moi c'est Emma. J'ai 17 ans et j'habite dans un ville sans nom. Je suis d'ailleurs née dans cette ville sans nom. Ma mère est une femme comme les autres, mon père un homme comme les autres. Enfin, tout est relatif.

Ma petite histoire commence quand j'ai eu 12 ans. 

J'ai eu une vie particulière, mais heureuse. Je veux dire, je n'ai toujours connu que les mêmes personnes, les amis de mes parents. Les gens de la communauté ne parlent jamais du passé. Ils ne mentionnent jamais ce qui fut avant ma naissance, ou du moins je ne suis jamais présente. Mes parents et ma famille n'en parlent pas non plus, cela semble être un sujet tabou. Le seule objet du passé que j'ai pu voir, c'est une pierre gravée avec le nom d'une certaine "Sonya", et qui appartient à tonton Newt. Le truc, c'est qu'il n'y a pas de Sonya au camp.

Petite, je m'amusais et vivais ma meilleure vie, dans l'insouciance d'un enfant jusqu'à ce que je me demande : pourquoi sommes-nous si peu? La communauté ne compte en effet que 200 personnes environ, et personne n'est de la même famille que les autres. Personne ne sort jamais de la communauté, personne ne va au delà de la mer ni des montagnes. Je trouvais cela dommage à l'époque, mais j'ai fini par comprendre en grandissant.

Quand j'avais environ 12 ans, j'ai piqué une crise à mes parents. Un trop plein de questionnement et de remise en question, ça fini par nous rendre fou. Mes parents m'ont dis que si je voulais des réponses à mes questions sur la communauté, je devrais aller les chercher par moi même. Cela m'avait d'ailleurs étonné de mon père. Je veux dire, depuis que je suis enfant il se comporte comme un enfant. Il m'a apprit les pires bêtises du monde, il a fait de même avec mon petit frère Alby. Car oui, j'ai un petit frère de 5 ans. Bref, mon papa se fait toujours engueuler par mes tontons multiples depuis que je suis petite, autant que pouvais me faire gronder comme l'enfant que j'étais. Cela m'avait donc surprise de le voir si sérieux.

Quand on m'a dit de trouver moi même les réponses à mes questions, je me suis énervée, impulsive que je suis. J'ai pris mes affaires et  j'ai voulu faire la guerrière, m'enfoncer dans les forêts de la montagne pour voir ce qu'il y a de l'autre côté. La vérité est que je ne serais jamais aussi courageuse que mon entourage peut l'être. Au bout de précisément 5 heures, j'étais perdue et affamée (car évidemment je n'avais pas pensé à prendre à manger). Les feuilles des arbres faisaient un bruit étrange, j'entendais des bruits de pas. Je pensais mon heure proche, un animal allait me manger! 

Il s'agissait en fait de mon papa, qui avait couru et suivi ma trace pour me retrouver. Comment avait-il pu faire aussi vite? Peu importe, je pensais toujours ma fin proche, mon père allait me tuer c'était sûr. Quand il s'est approché de moi, je n'ai même pas osée sauter dans ses bras, j'avais honte de mon excès d'immaturité et de mon comportement d'enfant, alors que j'allais sur mes 13 ans.

Au lieu de m'engueuler, mon père s'est mis à rigoler. "Tu crois vraiment que je vais te laisser aller seule dans la forêt comme ça? Si il y a une aventure à vivre, c'est moi, le Grand, le Magnifique, le Parfait Minho qui doit être aux premières loges." Voilà ce que mon père m'a dit, et nous sommes parti tous les deux dans les tréfonds de la forêt.

Ces instants que j'ai vécu avec mon père, resteront à jamais graver dans ma mémoire. Ce sont mêmes les plus beaux instants que j'ai pu vivre. Mon père connaissait le chemin, il savait où je devais aller pour découvrir la vérité, il savait que je savais, et il m'a laissé seule tracer le chemin. Nous avons passé 2 semaines dans la forêt de la montagne, car mon sens de l'orientation est pitoyable. Mon père ne m'a jamais aidé, il m'a toujours laissé me débrouiller pour trouver le chemin, mais vers où? C'est ce que j'ignorais.