L'Homme Rat

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Je reconnaitrais cette tête entre mille. C'est cet homme qui a donné l'idée à la Chancelière de m'envoyer dans le labyrinthe. Pourquoi? Dans quel but? Toutes ces questions restent sans réponses.

Il reste là, assis sur sa chaise comme si rien d'autre n'existait au monde que son livre. Je commence à m'avancer mais je sens qu'on me retiens par le bras. Je me dégage sans même prendre la peine de regarder qui c'est.

-Lola, il y a une vitre qui le protège, dit Poile-à-frire.

Je ne réponds pas et continue à avancer. Arrivée assez près, je tends mon bras droit devant moi. Si il y a vraiment une vitre, autant éviter de se la prendre en pleine face. Au bout d'un moment, ma paume rencontre une surface lisse et fraîche. J'arrête d'avancer, sous peine de me retrouver plaquée contre la vitre. Je recule d'un pas et me tord le cou dans tous les sens, dans l'espoir de voir un reflet. Il n'y a rien.

-Il a dit quelque chose? Je demande.

-Juste qu'il fallait qu'on attende qu'il est fini.

Manquerait plus que ça. De devoir attendre que cet horrible personnage est terminé de lire son bouquin. Je me recule encore d'un pas et envoie un uppercut sur la vitre invisible. Le choc me fais tomber à la renverse et je me retrouve sur les fesses. La honte est telle que je deviens rouge comme une tomate bien mure. Mais le plus frustrant, le plus rageant de tout, c'est que l'homme relève sa tête, se lève et nous annonce d'une voix claire.

-Veuillez attendre que j'ai terminé de lire. Je suis à fond dans ce bon bouquin.

Puis il se rassoit et recommence à lire. Je ne bouge même pas, assise par terre et encore choquée. Je sens qu'on m'empoigne sous les aisselles et qu'on me relève brutalement. Je me retourne, énervée. Ma colère redescends quand je vois que c'est Newt qui m'a relevée.

-Je crois qu'il va falloir attendre, je lance.

-Sans blague...répond Newt en levant les yeux au ciel mais en ayant malgré tout un petit sourire sur les lèvres.

Il retourne s'asseoir sur la table où se trouve Minho, Thomas, Chuck, Poile-à-frire, Winston et Jeff. Aris est un peu plus loin. Je vais m'asseoir à côté de Newt. Etant donné nos deux longs jours sans nourriture, je picore encore en attendant que l'homme décide que le temps est enfin venu de nous annoncer la nouvelle au lieu de nous laisser poireauter.

Au bout d'un moment qui me parais très long, monsieur se décide enfin à se lever. Il repose son livre sur le fauteuil dans lequel il était assis et croise ses mains derrière son dos. On se lève tous mais je reste derrière les autres. Je croise mes bras et attends que l'homme commence à parler.

-Bonjour à tous survivants du labyrinthe, commence t-il.

Au secours je vais mourir si son discourt se résume à ça!

-Je m'appelle Janson.

-Moi je dirais l'homme rat, ricane Minho.

La plupart des blocards, pour ne pas dire tous, se mettent à rigoler. C'est vrai que ce surnom lui va bien.

-Appelez moi comme vous voulez mon garçon. L'immaturité vous réussi plutôt bien.

Avant que Minho est le temps de réagir je lui jette le regard le plus dissuadeur que j'ai en réserve. Ce qui bien sur ne le calme pas pour autant.

- Alors vous... commence Minho.

Il ne finit pas sa phrase, car Thomas et Newt se jettent simultanément sur lui pour l'empêcher de faire une des conneries dont il a l'habitude. Malgré ses muscles surpuissants et sa débilité mentale, Minho est assez intelligent pour ne pas faire de mal à ses amis. Pourtant, le regard qu'il lance à l'homme rat signifie qu'entre eux, ce n'est que partie remise.

L'homme rat attend que Minho se calme et reprend ses explications.

-Je vais vous expliquer la cause de tout ceci.

-Ben tient il serait peut-être temps, intervient Minho, depuis le temps qu'on attend...

Décidément, ce garçon ne changera jamais.

-Oui bien, par où commencer? Ah oui! Alors voilà, il y a de cela des années, des éruptions solaires sans précédents ont ravagées une bonne partie de la surface de la Terre. Les gens mourraient brûlés sous les assauts répétés de ces attaques. Plus tard...

-Quelle gaieté! Ça donne vraiment envie de sortir d'ici mec, vraiment.

-Minho ferme la deux minutes! Je grogne.

Minho me regarde et me lance un regard assez flippant, mais, comme si il réalisait que c'était à moi que s'adressait se regard, il détourne vite les yeux. Je ne peux réprimer le petit sourire qui apparaît sur le coin de mes lèvres.

-Je disais donc, reprend Janson, que plus tard, un virus est apparu et à contaminé une grande partie de la population ayant subie les éruptions. Cette maladie s'appelle la Braise. Elle rend les gens fous et ils perdent toute humanité.

-C'est ceux qu'on a vu à nos fenêtres? Demande Thomas.

-Oui. Ils sont habités par la seule chose qu'ils comprennent. Tuer. On les surnomme les Fondus. Le virus s'attaque au cerveau. Endroit que nous avons surnommés "zone mortelle ". Et je vais vous annoncer une nouvelle mes enfants.

-On est pas vos enfants, réplique Minho.

Mais c'est pas possible! Dites moi que ce n'est pas possible!

-A la prochaine interruption, tu vas comprendre ce que le mot douleur veut dire, lance Janson.

Minho ne bronche pas. Son visage ne change cependant pas d'expression. Le regard de l'homme rat est assez dissuadeur comme ça.

-Bien. Apprêtez vous à entendre ce qui va suivre. Vous avez tous contractés la Braise.

Le silence qui s'ensuit ensuite est lourd de sens. La tension qui pèse dans l'air est significative de la peur qui habite chacun. Nous avons attrapés cette merde qui a rendu tous ces pauvres gens ce qu'ils sont aujourd'hui.

-Vous nous racontez n'importe quoi, déclare Newt la voix pourtant vide d'expression.

-Bien sur que non. Mais ne vous en faites pas, vous pouvez être sauvés. Cependant, vous ne pourrez pas tous l'être.

-Accouche mec, intervient Minho. 

Il aurait sûrement dû fermer sa bouche. L'homme rat n'a pas oublié sa menace. Il ne fait pourtant rien. Il arbore un petit sourire satisfait qui ne sent, en général, pas bon du tout.

- Vous devrez traverser la zone des éruptions. Plus communément appelée "La Terre Brûlée ". Vous avez deux semaines. Ce délais dépassé, vous n'aurez plus aucun espoirs de vous en sortir.

-On est donc condamnés à marcher dans un désert aride? Je demande.

-Tout cela dans le but de vous sauvez la vie. Et tu as intérêt à survivre cocotte, parce que tu es le Pillier.

-Et?

- Tu es le Pillier qui les maintiens tous à la vie. Si tu meurs à une heure précoce, n'espère même pas voir tes amis arriver vivant jusqu'à bout.

-Traduction?

-Si tu meurs, ils meurent. C'est assez clair comme ça?

-Mais pourquoi?

-Pourquoi le boulet de coureur est "Le Chef"? Pourquoi le garçon censé et intelligent est "La Colle"? Tout ça, il vous faudra le découvrir par vous même. Si vous voulez survivre, soyez ici demain matin à 9h. Un transplat apparaîtra. Si vous ne voulez pas y aller, vous pourrez rester là, à vos risques et périls.

Sur quoi, un transplat apparaît et l'homme rat disparaît à l'intérieur.

-Je suis un boulet moi? S'étonne Minho.

- Tu ne le savait pas encore? Réplique Thomas.

Le silence revient. On a tous compris la gravité de la situation. On nous a envoyés dans un labyrinthe géant dans on ne sait quel but. On nous envoie maintenant dans la Terre Brûlée pour nous sauver du pire fléau aujourd'hui existant.

En gros? On est dans la merde jusqu'au cou...

Le Labyrinthe - Lola et MinhoWhere stories live. Discover now