Jamais sans eux

Chapitre 18

Depuis la reprise des cours je suis un peu dans le flou dans ma vie sentimentale. Pensant encore souvent, voir même trop souvent à Jean, j'écarte peut être la possibilité d'être à nouveau heureuse. En effet, depuis quelques temps Ben et moi nous rapprochions dangereusement. Même si l'on avait, jadis, l'habitude d'être ensemble,j e trouve que cela est différent depuis que nous avons parler dans ce restaurant. Est-ce que je veux que cela change entre nous, ai-je peur de me mettre dans un nouveau quelque chose tellement incertain. La seule chose que je sais c'est que je n'ai pas envie de perdre mon ami.

Nous parlons beaucoup plus par SMS en ce moment, et parfois même il nous est arrivé de rester des nuits au téléphone. Je dois avouer que cela me plaît, même beaucoup. Tom commence à cerner mes petits sourires lorsque Ben m'envoie un snap ou un SMS. On en a parlé tous les deux et il pense que je devrais me jeter à l'eau avec Ben, que je ne devrais pas me poser de question. Nous devons d'ailleurs nous voir cet après-midi. Il a décidé de me rendre visite sur Rouen puisqu'il avait quelques jours de repos. Il voulait rester sur la place plusieurs jours et il était hors de question qu'il aille à l'hôtel tout seul, cela n'allait pas être drôle du tout pour lui sachant qu'il est venu me voir. Mais Tom avait son lit et j'avais le miens. Ils ne se connaissaient pas plus que ça et je n'allais donc pas les faire dormir ensemble. Je pourrais dormir avec Tom, ce qui m'est arrivé de nombreuses fois à des soirées ou même quand des amis venaient à l'appart. Mais je ne sais pourquoi cela me ferait bizarre quand Ben est la. Comme si j'étais mal à l'aise qu'il me voit avec un autre garçon que lui, même en connaissant ma relation avec Tom. Je décidais donc de lui demander tout simplement si cela ne le dérangeais pas de dormir avec moi, je pense qu'au fond de moi j'en avais très envie et que le souvenir de notre soirée à deux après ma journée chaotique avec Jean faisait surface.

Je me mis en route pour aller le chercher à la gare, il n'avait pas de voiture et n'était pas du tout décidé d'en avoir une. Quand il descendit du train il était souriant, très beau, avec sa petite veste kaki et un sweat noir en dessous. J'ai toujours adoré quand il était habillé décontracté. Il portait un sac à main sur l'épaule et faisait rouler sa valise à coté de lui. Il me vit directement et s'arrêta net. Qu'est-ce qu'il fou ? Je le regarde et le voit qu'il pose son sac et terre et lâche sa valise. je plisse les yeux pour essayer de comprendre ce qu'il faisait, et la, il me tend les bras. Oh quel charmeur. Je m'avance vers lui et me laisse tomber dans son étreinte. Son odeur, je ne m'en rendais pas compte mais elle m'avait manquée. Il me fit un bisous sur le front et reprit ses bagages.

Dans la voiture l'ambiance était rieuse, il me racontait son dernier shooting photo, je lui racontais mes premiers jours en temps que deuxième année à la fac. Après quelques anecdotes je sentis son regard sur moi, on allait arriver :

- Elle est belle Zoé dis donc ! C'est pour moi ça hein !

Il me donna un coup de coude pendant que je le tapais d'une main en rigolant.

- Bon je ne sais pas où tu vas dormir toi, lui dis-je ironiquement.

- Tu sais j'ai prévu au cas ou pour l'hôtel...

- Chut, le coupais-je, tu vas rester avec moi !! Pas question de te laisser partir, je ne vais pas te lâcher d'une semelle.

Il sourit, un sourire affectueux et se tue. Lorsqu'on arriva à l'appart il déposa instinctivement ses affaires dans ma chambre quand je le lui ai montré. Bon bah pas la peine de discuter de la répartition des chambres parfait. Tom n'était pas rentrer de la fac et moi je n'avais pas cours jusqu'au lendemain 16h, ce qui me laissais du temps avec mon Ben.

- Demain ça ne te dérange pas de rester seul jusque 19h ? Je ne pense pas que Tom va rentrer tôt et je serais en cours. Tu peux appeler un pote si tu veux pour te tenir compagnie l'après-midi.

Je disais cela en rangeant un peu le salon. Il me regardait m'affairer sans rien dire. Je m'arrêtas net.

- Quoi ? Mettant mes poings sur mes hanches je le regardais fixement.

- Viens me voir, et il tendit les bras.

J'hésitais une seconde et déposa mon chiffon sur la table basse. J'étais bien dans ses bras, et sur le coup je ne savais plus dire ce que nous étions l'un pour l'autre. Je releva la tête pour le regarder, il était vraiment beau. Je ne le voyais pas vraiment lorsque j'étais avec Jean. A vrai dire je ne regardais vraiment personne quand j'étais avec lui et la ça faisait du bien. Il resserra ses bras autour de moi et je fus étonnée de ma pensée : j'avais envie de l'embrasser. Sans que je finisse totalement d'y penser il prit mon visage d'une main et le fit. On ne pouvait plus reculer, c'était fait, nous nous étions embrassés et cela m'avait plus et je pense que lui aussi.