Chapitre 19

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Quand Tom rentra vers 20h il nous vit enlacer sur la canapé à regarder la télé.

- Ouhla j'ai raté quelque chose moi.

Je lui souris et lui fis un clin d'œil. Nous l'attendions pour manger. Je ne suis vraiment pas un cordon bleu alors pour ce qu'il est des repas il ne faut surtout pas s'attendre à de la grande gastronomie avec moi. Ce soir c'était pâte à la bolognaise. Merci Panzani pour nous concocter des plats tout prêts pour nous, jeunes étudiants sans culture culinaire.

Je n'avais pas envie de sortir ce soir et malgré le bonheur que j'avais que Ben soit la, je devais quand même au moins relire les premiers cours pour pas être perdue dès le début. En deuxième année on choisit notre spécialité, il y a beaucoup de choix qui s'offrent à nous : psychologie du travail, de l'enfant, cognitive et j'en passe et personnellement j'ai choisi celle du couple ! Donc c'est parti pour une année qui je l'espère sera passionnante.

Après un film et des papotages nous décidons d'aller nous coucher. Ben me propose une cigarette que j'accepte. A la fenêtre le ciel est beau, j'ai toujours aimé regarder le ciel la nuit lorsqu'il y avait des étoiles. Je me dis que je n'aurais jamais l'occasion de voir ce qu'il y a tout la haut et cela me fascine dans un sens. Je pose ma tête sur l'épaule de Ben et je me sens réellement bien. Je n'ai pas envie que cela se finisse, je n'ai pas envie qu'il reparte. On file se brosser les dents et on se glisse dans le lit. Il ne se passera rien de fou ce soir car je ne le veux pas. Je ne dirais pas que je n'en ai pas envie non, mais ce n'est pas comme cela que je vois les choses. Profitons juste de nos présences avant de s'avancer plus. Au final moi qui voulait m'endormir tôt, nous faisons nuit blanches et nous endormons à 8h lorsque Tom s'en va en cours.

La journée fut parfaite, une balade en ville, un peu de shopping, beaucoup d'amour et de réconfort. En terrasse Ben décida s'appeler Sandro. Il me manquait beaucoup lui aussi, je ne l'ai pas revu depuis nos vacances dans le sud. On se promit de se voir vite et on lui annonça que l'on était désormais ensemble Ben et moi. Pas de réaction, alo ? Il hurla de joie et nous dit qu'on était trop beau ! Par contre il ne s'y attendait pas du tout et voulait avoir les détails croustillants. Je ne voulais pas appeler mes amies tout de suite parce que je voulais voir leur réaction sur leur visage. Alors après avoir prévenu Sandro, nous décidâmes d'organiser un petit truc chez moi ce weekend. En plus Ben m'annonça qu'il pouvait rester jusque le lundi qui suit. La journée était vraiment trop parfaite et je partis en cours avec la banane.

J'avais cours pendant une heure dans une petite salle avant d'aller dans l'amphi. Nous ne nous connaissions pas tous et déjà des regards qui ne me plaisais guère m'était destinés. Une petite blonde au fond de la salle me dévisageai. C'est sur que lorsque nous sommes dans l'amphi nous ne pouvons pas voir vraiment qui est la et surtout qui n'a pas l'air de vous apprécier. Mais la je pense que le message est bien passé et que si elle continue je vais vite monter dans les tours, ce qui m'arrive malheureusement souvent dans ces cas la. Je m'assois donc vers le troisième rang, je n'ai encore personne à coté de moi. Ce sont des tables de deux et j'ai la nostalgie du lycée lorsque je vois cela. Je me retourne discrètement faisant mine de regarder dehors et l'autre blondasse me fixer toujours. Le prof n'était pas encore la je décidai donc d'un bon d'aller à sa table :

- C'est quoi ton soucis ? Si tu me dis rien tu arrêtes immédiatement de me fixer et s'il y en a un on va le régler et très vite.

Elle se releva un peu le buste et baissa les yeux. Mais quelle froussarde ! Rien ne sortait de sa bouhe. Je mis mes mains sur sa table e me baissais pour être à sa hauteur :

- Je te parle ma grande, tu es demeurée ou tu te rends compte que tu as trouvée plus forte que toi?

Toujours rien, je me remise droite et souffla. J'allais retourner à ma place quand :

- Ta veste, j'aime bien ta veste.

Elle se moque de moi? Elle dit cela avec une toute petite voix. Je m'en voulu directement pour le ton que j'avais employée avec elle. Mais j'étais comme ça, dès que je me sentais en danger ou menacer je sortais les griffes.

- Euh, merci...

Elle lu sur mon visage mon incompréhension. Je me rassis en essayant d'oublier ce fâcheux incident. Mais bizarrement je savais que je n'en avais pas fini avec elle et j'eus raison.

Jamais sans euxWhere stories live. Discover now