Chapitre 26

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Je m'inquiète assez facilement sans jamais paniquer outre mesure. J'essaie donc de relativiser les choses avant de m'imaginer quelque chose de grave. Il est peut être chez quelqu'un que je ne connais pas, peut être est-il toujours dans sa famille et reviendra dans la nuit. Même si maintenant il va être deux heures du matin. Je suis très fatiguée mais sans vraiment de but je décide d'aller faire une ronde en ville voir un peu où il pourrait être dans les coins qu'il fréquente régulièrement.

Après une heure de ronde je suis exténuée et décide d'appeler la police. C'est peut être exagéré pour certain mais on ne peut pas disparaître comme ça sans répondre au téléphone. Je sais très bien que les policiers vont me dire qu'il est majeur et qu'il peut ne pas rentrer sans que ce soit une disparition inquiétante. Je tente le coup tout de même me disant que je n'ai rien à perdre.

Je ne vous raconte même pas l'épisode du commissariat. Un accueil atroce, surtout à cette heure ci. Des gens qui soufflent quand je leur dis qu'il me prévient toujours quand il sort etc, et même pas une petite recherche, même pas un post-it, rien. Je repars énervée, et toujours inquiète. Je décide donc de marcher un peu dans la rue pour me rafraîchir un peu. Je marche le long d'un trottoir quand je vois quelque chose dans une ruelle, je ne sais pas trop ce que c'est je continue de marcher en regardant dans cette direction. Soudain, je me prends un poteau de stationnement. Mes lunettes tombent et se cassent, je vais pour les ramasser furieuse quand je vois du sang couler de mon arcade sourcilière. Je me hais de ne pas avoir regarder droit devant moi et sors directement des mouchoirs pendant que je retourne à ma voiture pour partir aux urgences.
Arrivée là-bas j'explique ma situation à l'accueil et je suis dirigée en salle d'attente. J'ai de la chance il n'y a pas beaucoup de monde et je pense être prioritaire sur certaine personne. Je boue tellement je suis énervée, je regarde mes lunettes dépitée. Je mets mes écouteurs à fond et attends qu'on m'appelle. Quand je vois une infirmière me faire signe je me lève difficilement avec tous mes mouchoirs imbibés de sang un peu partout. Vous pensez que quelqu'un m'aurait aidé ? Que l'infirmière m'aurait prit mon sac pour que je débarrasse tout cela ? Ce serait trop beau de nos jours. Elle m'emmène dans une salle où un autre infirmier m'attend. Il est tatoué de partout, je vais pouvoir lui parler de ça tient pendant qu'on fait de la couture sur mon visage, étant moi-même tatouée.
Je m'allonge et demande un miroir pour voir ou est vraiment la plaie. J'espère qu'elle n'est pas sur le sourcil en lui même sinon fini les jolies sourcils bien fait ! Je prends le miroir qu'il me tend et n'ose pas regarder. Ouf! Ça c'est ouvert juste en dessous, soulagée. Je n'ai vraiment pas mal mais l'hématome commence à sortir. Le plus chiants aura été les aiguilles anesthésiantes, après du gâteaux.

En sortant je décide de rentrer puisque je pense que je ne serais d'aucune utilité dehors et entre temps Tom est peut être rentré lui aussi.
Quand j'ouvre la porte je vois que rien n'est allumé, il n'est pas là. Je n'y crois pas, il est plus de cinq heures, je me lève dans deux heures et lui n'est toujours pas de retour. Par acquis de conscience de je l'appelle encore une fois, et tombe toujours sur sa messagerie. Je me dis à cet instant que s'il est en vie je le tue et que s'il est mort je le réanime et le tue à nouveau. En tous cas tout le monde va bien rire quand je leur dirais que je me suis manger un poteau.

Je vais dans mon lit et décide de ne pas mettre de réveil. Je pense que je vais me reposer après tout ceci en espérant que Tom revienne entre deux. Même s'il n'a pas de très bons rapport avec son petit frère je l'appellerai au cas où. Je m'endors la tête lourde et pleines d'inquiétudes.

Jamais sans euxWhere stories live. Discover now