Chapitre 21

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Après un très bon moment avec Sonia, Lou et Ben, je rentre avec lui à l'appart. Les filles l'ont adoré, il est un peu teubé parfois mais c'est ce qui fait son petit charme car au fond il faut se méfier de l'eau qui dort comme on dit.

En rentrant je sors mon portable de ma poche et la je n'arrive pas à y croire. J'ai deux appels manqués de la mère de Jean et un message de lui qui date d'hier soir dans la nuit. Comment ça se fait que je n'ai rien reçu plus tôt. Je vais aux toilettes, seul endroit intime de l'appart car même dans la salle de bain tout le monde y rentre comme dans un moulin. Je baisse es lunettes de toilettes et m'assoie. Je sens mon cœur battre dans ma poitrine. Non pas tout de suite, pas maintenant, qu'est ce qu'il lui ai arrivé ? Je regarde son message : " Rappel moi vite, urgent, besoin d'aide, peut pas parler plus longtemps." Je décide de rappeler sa mère :

- Alô ? C'est Zoé vous avez chercher à...

- Oh Zoé, merci ! Jean est à l'hôpital, il est dans le coma. J'ai pensé que tu aimerais le savoir.
Sa voix oscille et je sens qu'il ne lui en faudrait pas beaucoup pour craquer.

- Il lui est arrivé quoi ? Il est où la ?

- Il est à l'hôpital d'Evreux, ils vont le transférer sur Paris dans la nuit. Si tu veux venir tu es la bienvenue, j'ai de la famille la bas si tu ne veux pas repartir la nuit.

Elle a l'air vraiment mal et cela peut se comprendre. Moi même les larmes commencent à monter et je me dis que je n'ai pas su être la pour lui. Mon petit diable sur mon épaule me crie : mais il ta laisser comme une merde ce soir la ! Et le petit ange sur mon autre épaule me chuchote : Mais maintenant tu dois être la pour lui, va le voir.
Je suis dans une impasse et même si je réfléchie quelques secondes ma décision est prise depuis le début de cet appel. Je pars pour Paris dès maintenant. Je le dis à la mère de Jean qui me remercie, en tout cas si je le fais pour lui je le fais aussi pour sa mère, je veux l'accompagner dans cette épreuve. La sœur de Jean n'habite plus en France et a fondé une famille. Elle ne pourra pas être la alors je pense que je serais utile pour sa maman.

Je préviens Ben, lui racontant l'histoire tant bien que mal en faisant un sac pour quelques jours. Je ne sais pas trop où je vais mais en tous cas je suis déterminée.

- Je t'accompagne ! Il est hors de question que tu partes en voiture avec l'esprit chamboulé comme ça. On ne discute même pas, je prends mon sac et je t'attends dans la voiture.

Il prend les clefs et s'en va en refermant la porte derrière lui. Il sait que Jean est mon ex et il décide de venir avec moi. Il en veut tout de même pas me surveiller parce que en y réfléchissant bien il devait partir ce soir de chez moi, il va donc raté un jour de travaille. Je ne peux pas le laisser louper ses shooting ou contrats pour mes soucis.
Je le rejoins dans la voiture, je ne parle pas car je sens que si je dis un mot je vais craquer. Je prends juste la main de Ben qui est sur le levier de vitesse. Il me regarde, me fait un léger sourire qui me rassure. La route me parait être une éternité, et arrivé devant l'hôpital je n'attends pas qu'on se gare pour courir à l'accueil. J'ai l'impression de revivre ce que j'ai vécu avec Ben il y a de ça quelques mois. Une dame m'indique le chambre et le chemin à suivre pour y parvenir. Mais je sais que même avec ses infos je vais me perdre, je me perds toujours dans les hôpitaux.
Après dix minutes de vadrouille je trouve enfin la chambre, frappe doucement et rentre. Oh mon dieu... Il est en position semi allongé, un tube dans la bouche et une aide respiratoire. Je ne vois pas tout de suite sa mère et m'avance vers lui hésitante. Elle vient à moi, je ne l'ai jamais vu comme cela. Une femme forte, toujours souriante en toutes circonstances. Elle était fatiguée et la peur se lisait sur son visage. Je lui dis une accolade se voulant rassurante. Me retirant de son étreinte je remarquais quelque chose que je n'avais pas directement vu lorsque je suis arrivée dû à sa couleur de peau foncée. Il avait des hématomes sur les bras et deux yeux au beurre noir. Son arcade sourcilière avec des points de suture montrer qu'elle avait été ouverte. Qui lui a fait cela ? Mes premiers sentiments après la peur et la tristesse fut directement la colère et le désire de vengeance. Je ne savais pas ce qui s'était passé mais j'étais bien décidée à le savoir.

Jamais sans euxWhere stories live. Discover now