Chapitre 30

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J'ai dû repartir chez moi quand une infirmière m'a vu dans la chambre. Ne sachant plus vraiment canaliser mes émotions, je n'ai pas du me retenir de l'envoyer balader lorsqu'elle m'a dit :"il faut le laisser se reposer maintenant." Mais clairement elle pense que je le fais danser sur son lit ? Il est dans le coma madame je ne peux pas plus le fatiguer. Alors en rentrant chez moi j'essaie de ne pas réveiller mes parents. Je me dis qu'on est déjà dimanche et que demain je vais devoir repartir, le laisser ici, pour suivre mes cours. J'ai beaucoup raté de cours pendant ce semestre et avec les seules forces qu'il me reste je me motive pour y aller car il est vrai que je ne serais d'aucune utilité là-bas. Sa famille doit d'ailleurs déjà être à ses côtés.

Il est 7h du matin et je n'arrive pas à fermer les yeux. Cela fait une heure que je suis assise dans mon canapé à ne rien faire. Comment en l'espace de quelques semaines tout s'effondre ainsi. J'ai tellement de projet avec lui, c'est ma bouffé d'air frai. Il est celui qui m'apporte que du positif et sur qui je me repose entièrement. C'est à ce moment que je me dis que je ne serais pas grand chose sans lui aujourd'hui dans le sens où il me fait revivre.

Mais c'est lorsque je pense à cette dernière phrase que je sens une truffe humide sur ma main, puis sur ma joue. Petit à petit je me rends compte que je suis allongée, et ne suis plus du tout dans mon canapé mais dans mon lit. J'ouvre doucement un œil, je vois flou par des larmes surement qui me bouche la vue. Mon chien est la, couché à côté de moi. Je me redresse et remarque que mon oreiller est tout mouillé au niveau de mes yeux. Mais qu'est ce qui se passe? Je regarde mon téléphone il est 11h et nous sommes... samedi matin. Je me rends vite compte que je viens de faire le cauchemar le plus réaliste de ma vie ! J'ai tout vu dans les moindres détails ! Par précaution j'appelle vite Ben pour voir s'il va bien.

- Alo ?

- Ouhla, tu viens de te réveiller toi! J'entends enfin sa voix, il est bien présent avec moi et je vois son sourire à travers le son de sa voix.

- Merci tu es en vie ! Je te raconte tout ce soir je suis vraiment pas nette comme fille.

-  Euh ouais, il à l'air de ne pas comprendre, on le sait tous déjà ça ! A ce soir fait toi belle je t'emmène dans un jolie endroit. Bisous

- Ben attends ! Au fait, je t'aime.

- Il s'est fait attendre celui ci ! Moi aussi je t'aime, tes grosses lunettes la !

J'éclate de rire et me recouche encore un peu pour digérer ces péripéties de la nuit. Cela m'a fait prendre conscience que la vie n'allait pas toujours dans notre sens et qu'il fallait parfois anticiper afin de ne pas être surpris. Même si cela m'a parfois fait défaut j'ai toujours dit ce que je ressentais en toutes circonstances. Je ne suis vraiment pas expressive car je pense que parfois cela peut jouer en votre défaveur quand les gens savent que vous les apprécier. Mais non sans le fait de pouvoir s'en servir contre vous, je pense qu'il est important de temps en temps de se poser cinq minutes et de se dire ce que l'on ressent pour l'autre. Alors je ne réfléchirais plus autant maintenant, je ferais jouer ma spontanéité au maximum ! Comme ça je n'aurais pas de : j'aurais dû dire ceci, j'aurais dû faire cela.

Après avoir philosopher sur mes sentiments pour ce grand machin qui me sert de copain je me lève et vais prendre un bon gros petit déjeuner.

Jamais sans euxWhere stories live. Discover now