Chapitre 22

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J'étais resté des heures et des heures dans cette chambre d'hôpital. Ben me ramener à manger et à boire mais rien ne pouvait passer. Il s'occupait de moi comme personne auparavant mais à vrai dire j'aurais voulu être seule car je voulais m'occuper de Jean, ce que je ne pouvais évidemment pas faire. La mère de Jean m'expliqua qu'elle n'avait aucunes informations sur les causes de cet accident. Plus les jours avançaient plus je m'en voulais de l'avoir aussi facilement laisser partir. Pourquoi m'avait-il dit : "je t'aime et c'est pour cela que je pars". Il avait des problèmes et moi je n'ai vu que mes pauvres petits soucis d'amoureuse débile. Mais que faisait-il avec cette fille ?

J'étais très mal à l'aise pour Ben. Car oui, dorénavant c'était lui mon petit ami, il n'y avait aucun soucis sur ça. Cela n'allait pas changer mais j'avais besoin de rester auprès de Jean. Réveille toi je t'en supplie... Et je regardais toutes ses machines et l'aider à rester en vie ou alors qui retardaient juste un drame comme vous voulez. Sa famille et moi nous remplaçons à tour de rôle comme pour lui montrer : ne t'inquiète pas quand tu te réveilleras tu ne seras pas seul. C'était atroce.
J'avais demandé à Ben de partir pour continuer ce qu'il avait à faire pour sa carrière. Mais chaque fois qu'il le pouvait il revenait et faisait sans cesse des aller retour. Que ferais-je sans lui maintenant ?

Cela faisait maintenant deux semaines que Jean était dans le coma. Les médecins étaient confiants mais ils m'insupportaient tous. Je devais faire l'aller retour aussi les soirs car j'avais dû reprendre les cours. Tu parles, j'avais toujours l'esprit dans cette chambre d'hôpital. J'aurais mieux fait de rattraper les cours plus tard, car ma présence ici était inutile.
Un après-midi quand j'arrivais dans la chambre, une routine désagréable me frappa. J'entrais, inspirer profondément, j'avançais jusqu'au pore manteau y laissant ma veste, m'assis à coté de lui et lui racontais ma journée. J'étais persuadée qu'il pouvait entendre. Je ne voulais pas qu'il se meurt et je me devais d'essayer coute que coute de l'aider à ma si petite échelle. Je le prenais la main, ils lui avaient enlevé ses grosses bagues. Ça faisait bizarre de voir ses mains nues. Même ses colliers n'étaient pas la. Un Jean à nu qui bizarrement devenait encore plus inconnu pour nous. Quand sa tante est arrivée je me décida de partir pour la laisser avec lui. Je lui fis un bisous sur le front en disant : "Aller doudou, réveil toi feignasse, tu nous manques!" Je le regardais une dernière fois avant de partir pour revenir le lendemain.

Après un peu plus d'un mois notre Jean se réveilla ! C'était la cohue pour aller le voir et Ben et moi décidâmes de ne pas y aller tout de suite. Il devait être exténué et je voulais le voir au calme, sans personne. Je me décidais d'y aller le sur lendemain. J'ai demandé à Ben de ne pas m'accompagner et il comprit sans problème. Il est vraiment parfait.
En rentrant une énième fois dans cette chambre d'hôpital je repris le rituel et m'avança vers lui à pas lent. Il ne fut pas surprit de me voir et l'émotion était telle que je voulais m'effondrer sur le lit.

- Salut toi, dit-il d'une voix basse en souriant.

- Salut jeune con ! je m'assis à coté de lui sur la chaise.

Il se décala un peu du lit et tapota le bord où il y avait de la place pour me dire de venir à côté de lui, ce que je fis. Je lui toucha le visage, les hématomes avaient disparues mais il restait toujours un petit pansement sur son sourcil. On ne parla pas au début, je ne voulue pas lui poser de question tout de suite. Mais il prit les devant de la discussion par un sujet qui me dérouta :

- Alors avec ton Ben, ça se passe comment ? Il est gentil avec toi, que je lui pète pas les dents ! il sourit en baissant la tête.

- Finit les bagarres ou je ne sais quoi ! Tu vas tout m'expliquer et en détails, tu nous as tous fait une peur bleue. Tout le monde venait te voir tous les jours !

- Je sais, dit-il en respirant fort, j'entendais tous ce qu'il se passait autour de moi. Dans chaque détails, chaque son, chaque parole, chaque moment avec toi.

Je le savais ! Je le savais ! J'eus raison alors de lui parler, ce n'était pas très passionnant certes mais il m'entendait. Nous discutions jusqu'au soir, mais je n'avais toujours pas de réponses exactes à mes questions. Je sus juste que c'était une histoire de business qui avait mal tournée. J'appris aussi, et ce fut nos dernières paroles, que la fille avec qui il était ce jour la dans la voiture, c'était la copine de son pote qu'il allait chercher à la gare. Je me sentis mal et eu très chaud d'un seul coup, il vit mon visage se décomposer et ajouta directement :

- Mais c'est beaucoup mieux que tu es pu penser ça, au moins tu as pu continuer ta vie. Je suis content que ça marche pour toi.

Je voulue lui dire encore pleins de chose quand l'infirmière vient me dire que les visites étaient terminées. En rentrant j'avais vraiment mal au ventre, je raconta mes aventures à Tom avant de m'endormir dans le canapé. Je sus qu'il m'avait porté jusque mon lit quand je me réveilla bien bordée le lendemain matin.  

Jamais sans euxWhere stories live. Discover now