La plupart des Humains pensent qu'un monde peuplé d'êtres identiques n'aurait aucun attrait. D'autres, par le passé, sont allés jusqu'à commettre un nombre incalculable d'horreurs pour l'uniformiser.
Du côté divin, l'opinion est un peu plus clivée...
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Et voici le superbe dessin de Hi_Bout_Chouette , qui a représenté l'image de "la rose et la ronce" évoquée dans le chapitre précédent ! Un grand merci à toi ! ❤
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PDV Ecclésia
-Accompagnez-moi.
Je secoue la tête, mes pensées se pulvérisent contre mon crâne.
-Pardon ?
-Accompagnez-moi jusqu'au fragment, ce soir.
-Suis-je censée rire ?
Mais aucune pointe d'humour ne s'invite à son expression.
-Je compte simplement me rendre sur les lieux, le temps que mon stock d'énergie retrouve une quantité acceptable.
-Et pourquoi ne pas patienter au village ?
-Le rôle de sous-fifre ne me sied guère. Je suis déterminé. Cependant, la couronne, l'autorité ainsi que les privilèges qui les accompagnent me manquent. (Il triture sa chevalière, distant) Je ne suis pas fait pour être gouverné.
-C'est pour cette raison que l'on vous obéit au doigt et à l'œil, répliqué-je, sarcastique.
-Peut-être le bas peuple, mais pas cet énergumène en toge blanche, autoproclamé chef.
-C'est vous qui avez eu l'idée de partir à la recherche de l'Épée Originelle, Alicante.
-Ce ne sera l'affaire que de quelques jours.
-Eymir se posera des questions à propos de notre absence.
Il lève les yeux au ciel.
-Il s'en frottera plutôt les mains.
Je soupire, bien obligée d'admettre qu'en effet, Eymir ne s'opposerait jamais à son projet. Ce projet, en particulier
-Où est-il ?
-Aux environs d'une cascade.
Lèvres pincées, je me détourne de lui, de cet être qui modifie mes positions comme on pétrie la pâte d'un pain. Pourtant, Alicante n'a recours à rien de suspicieux. A moins que l'immobilité, le silence et l'orientation de sa tête vers mon profil indécis, soient considérés comme tels.
Je finis pas claquer la langue contre mon palais, résignée.
-Je préviens Genesis.
-Genesis ne vient pas.
Le caractère irrévocable de son ton coupe mon élan. Je me rassois correctement, pivote avec une lenteur calculée puis agite l'index devant son visage, tel un essuie-glace. Cela ne perturbe pas la fixité de ses prunelles.
